Prendre corps. Et si l'on parlait de la mort ?

Une petite performance, toute en finesse et en vérité ! Un regard franc sur la mort, aux antipodes d'une société qui l'escamote, à force de non-dits !
De
Sarah Najjar
Istya & Cie
Parution en avril 2025
184 pages
28 €
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Thème

Sous la forme d’une BD-reportage et en une douzaine de chapitres, Sarah Najjar résume l'enquête qu'elle a menée auprès de professionnels suisses qui ont en commun d'être des « auxiliaires » du trépas dans le monde moderne. Les uns et les autres parlent de leur métier, de leur clientèle et du rôle qu'ils remplissent : encadrer la fin de vie et gérer cet événement-incontournable : la mort ! Elle décrit, sans fard ni détour, ce que cachent une morgue, des pompes funèbres, un hôpital, un cimetière, les cérémonies funéraires et le deuil au quotidien.

Soutenue par un dessin au trait et par une « palette » de lavis discret, cette dessinatrice accompagne ses planches de légendes et de quelques bulles humoristiques. Aucun pathos dans ce mini-reportage sur les gens et sur les actes qui accompagnent les morts, leur dépouille et leurs proches, avant et après le deuil, y compris le deuil périnatal, les arts funéraires ou la gestion éco-responsable du terreau des cimetières urbains..

Points forts

Dédié à l'arrière-grand-mère de Sarah « qui préparait les défunts dans son petit village d'Autriche », ce livre-BD se parcourt sans effort ni réticence. Il peut être mis en toutes les mains ; il éclaire aussi les tâches simples et discrètes qui accompagnent les survivants. Quelques notes évoquent, ici où là, nos traditions morales ou religieuses, avec un tact qui mérite d'être souligné !

Encore un mot...

Propos et rédaction de cet ouvrage sont aussi originaux l'un que l'autre : ce n'est pas un album, mais un vrai livre, entièrement dessiné : planches, légendes, textes et titres ; livre joliment broché, imprimé en quatre couleurs, sur beau papier. 

Une phrase

 [témoignage de Natacha qui découvrit ses nouvelles fonctions au « Bureau des décès » d'un hôpital pendant le confinement COVID :] « Depuis que je suis à ce poste, mon lien avec la mort a énormément évolué ... je me sens à l'aise d'en parler avec tout le monde ! » P.73

L'auteur

Sarah Najjar, spécialiste en communication formée à Genève, est aussi dessinatrice. Ses deux premiers ouvrages : Confessions confinées (2020), écrites pendant le COVID ; ainsi que : Un souffle à l'aube (Slatkine, 2023) ont été remarqués par la critique helvétique.

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