Sans un bruit

Si quelqu’un est capable de commettre le crime parfait, c’est bien moi ». Un polar puissant et inoubliable
De
Paul Cleave
Traduction française : Fabrice Pointeau
Version audio réalisée par SIXTRID (Editions Sonatine novembre 2022 pour broché et numérique).
Durée : 14 H. 55 ; 1CD MP3.
Texte lu par : Laurent Moreau
Parution : Avril 2023.
Prix : version audio, 23,90 euros (Broché : 496 pages, 23 euros ; version numérique : 15,99 euros).
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Thème

La Nouvelle-Zélande est connue  pour  ses exploits au rugby, ses troupeaux de moutons,  ses atouts touristiques. ..Désormais, grâce au talent inimitable de Paul Cleave, elle est devenue une référence de la littérature policière. Cet auteur, après un parcours professionnel étonnant,  devient  avec son  premier roman policier Un employé modèle , un écrivain au  succès mondial. Cela tient à l’atmosphère qu’il sait créer,  à la  vision des  habitants de son pays, très éloignée des clichés conventionnels, qui met en scène  des  délinquants que rien n’arrête, pas même la police.  Enfin, et cela compte beaucoup,  il conçoit des intrigues  hors  du commun,  sidérantes.

Dans Sans un bruit, il y a  la famille Murdoch, Cameron et Lisa son épouse, qui publient des  romans policiers à quatre mains. Ils ont un enfant de sept ans,  Zach qu’ils adorent.  En ce dimanche, Cameron décide d’emmener son fils à la  fête  foraine voisine. Le jeune garçon  se  précipite dans le grand château gonflable, l’attraction du moment. Son père  essaie de ne pas le perdre de vue.  Mais soudain il échappe à son regard.  Angoissé, il craint que l’on ait  enlevé  son fils. Il se précipite à l’intérieur du manège, il scrute chaque recoin et  au passage sans faire attention, il fait tomber un jeune garçon, puis bouscule une petite fille. Le père du garçon frappe Cameron et l’envoie au sol, quant  à la mère de la fille elle veut appeler la police.  Lui n’a qu’une hantise,  retrouver Zach.  Il se met à arpenter les allées.

Son fils a t-il disparu ? Cette idée le rend malade. Enfin il l’aperçoit en train de faire la queue devant une attraction. C’est un enfant difficile, périodiquement il est sujet à des crises violentes. Alors que son père lui offre une glace, il jette le cornet  sur ce dernier qui a un mal fou à le ramener à la maison. Alors qu’il le couche, il lui dit  qu’il va s’enfuir, car il ne supporte plus ses parents. Cameron,  ne prend pas la chose au sérieux… Mais le lundi à 8 heures, la chambre de Zach est vide. La  maison est fouillée ainsi que les parcs voisins. La police aussitôt alertée met en place les procédures prévues. Toutes les personnes possibles sont interrogées, dont bien sûr longuement  les parents. Lisa quitte le domicile conjugal.

A ses yeux, son mari est responsable de la situation. Cameron est effondré, il ne peut supporter  ce qui pour lui  est le pire des châtiments pour des parents, perdre un enfant. L’appel à la télévision est catastrophique pour le couple. Cameron ne peut se maîtriser  face aux insinuations d’un certain Lockwood. Poussé par ce journaliste véreux qui manipule les médias, les gens voient en Cameron  un « tueur d’enfants ». Sur les réseaux sociaux, Lockwood fait monter  la  fièvre. Dans une interview, il pose la question : « Peut-on faire confiance à des auteurs de  romans policiers ? ». La télévision montre  les scènes de la fête foraine et présente Cameron comme un agresseur d’enfants.

De vieilles émissions sont exhumées,  on y voit  les Murdoch,  provocateurs déclarer pouvoir réaliser un crime parfait. Le mercredi, un expert assure qu’aucune personne extérieure n’a enlevé Zach. Lisa qui est revenue et Cameron sont arrêtés. Dehors, devant eux, des centaines de personnes  hurlant  les attendent. Mais l’inspecteur Thomson exige que les suspects aillent de l’avant. Débordant les policiers, la foule en  fureur renverse Lisa dont la tête s’écrase sur le trottoir avec un craquement effroyable. Elle est transportée mourante  à l’hôpital, quant à Cameron il est emmené  au commissariat.                                                                                    

L’histoire ne s’arrête pas là, par deux fois toutes les  suspicions sont remises en cause. Les morts et les flammes des incendies feront émerger la vérité que rien ni personne n’aurait pu imaginer. Peut-être est -ce  l’intervention de la Providence ?

Points forts

Ce roman part d’un scénario classique de la littérature policière : l’enlèvement d’un jeune enfant. Mais il prend avec des péripéties qui s'enchaînent, une dimension  violente  et quasiment stupéfiante qui nous mène aux tréfonds d’une histoire  proprement hallucinante..

Quelques réserves

On peut penser que la police de ce pays  a des pratiques  curieuses et peu efficaces. Peut-être est-ce le cas… ou bien  sommes nous en pleine fiction ?

Encore un mot...

Un roman policier puissant, qui devrait rester  gravé dans les mémoires de ses lecteurs.

Une phrase

« J’ai l’envie soudaine de lui dire que je gagne ma vie en tuant des gens. Que si quelqu’un est capable de commettre le crime parfait, c’est bien moi ».

L'auteur

Paul Cleave  est un écrivain néo-zélandais. Il a travaillé comme prêteur sur gages pendant sept ans avant de se tourner totalement vers l'écriture. Il a  écrit son premier roman à 19 ans,  Un employé modèle qui   a connu un succès international retentissant, se classant dès sa parution en tête des meilleures ventes en Allemagne, au Japon, en Nouvelle Zélande et en Australie. Sans un bruit  est son cinquième roman publié en France. 

LE LECTEUR
Laurent Moreau, après des débuts de musicien, étudie le théâtre et le jeu d’acteur à l’Atelier Blanche Salant et Paul Weaver, à Paris. Avide de développer et d’enrichir sa pratique, il aborde sur la scène au gré des projets des textes contemporains, des classiques, le monde du café-théâtre. Installé à Marseille, on le voit régulièrement dans des productions pour la télévision ou le cinéma.

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