La France des trains de campagne

Nostalgie ferroviaire d'une France désormais mythique
De
Elie Mandrillon, photos de François Fontaine
Editions La Vie du Rail - Cette série "PASSION AUTO-MOTO" est réalisée avec la collaboration gracieuse de la librairie "Passion Automobile", 83 rue de Rennes, Paris 6°
Notre recommandation
4/5

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Thème

Voici un nouveau livre d’Elie Mandrillo (Les tramways d’hier en France), qui persiste à défricher les archives de La vie du rail !

Réminiscences illustrées de l’époque où le train desservait toutes les plus petites villes de France, alors que l’automobile n’était encore qu’un moyen de transport réservé à une toute petite minorité de français. On commence à la fin du 19ème siècle, puis on remonte le temps jusqu’au début des années 60.

A travers ce thème, c’est aussi une immersion dans la France rurale telle qu’elle a souvent disparu, avec toutes ses disparités régionales.

Points forts


- L’iconographie qui raconte ce chemin de fer "coloré" par le charbon : chauffeurs qui alimentaient la chaudière, mécaniciens qui domptaient la machine, les uns et les autres (et parfois les passagers !) étaient noirs de suie. Cette réalité est ainsi un rappel bien réel de « La bête humaine » racontée par Zola

- La mise en scène d’une époque à laquelle le train était beaucoup plus omniprésent qu’aujourd’hui : dans les campagnes avec les nombreux passages à niveau; dans les villes avec l’interconnexion train/tramway (p27 autorail en ville d’Angoulême); et dans la vie des gens avec le train mis au service des premiers « congés payés » (p134 à Palavas)

- Les nombreuses photos d’ouvrages d’art : ponts, tunnels et viaducs qui ont été construits et qui aujourd’hui encore structurent nos paysages même là où le chemin de fer a disparu (p134 viaduc de Saint Brieuc)

- La dimension sociale qui transparait, avec le développement de tous les métiers du rail qui apparaissaient comme une forme d’aristocratie de la classe ouvrière : à l’époque où les ouvriers étaient payés à la pièce, faire carrière à la SNCF était une sorte de rève ; a fortiori pour qui accédait au statut de chef de gare !

- L’illustration du progrès technique, avec le passage graduel du charbon à l’électricité (premières expériences dans les années 1910), et l’évolution du matériel roulant vers plus de confort et de sécurité. Et aussi, bien illustrée par les photos, l’installation progressive dans le paysage de l’automobile qui allait prendre le relais.

Quelques réserves

Présentation peu luxueuse, mais le prix est très raisonnable !

Encore un mot...

Un petit trésor pour qui, bien sûr, s’intéresse à nos racines...

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