Arletty, un coeur libre

A travers la voix unique d’une femme libre, Nicolas d'Estienne d'Orves nous livre un récit autobiographique romancé parfaitement crédible
De
Nicolas d'Estienne d'Orves
Calmann Levy
Parution le 4 octobre 2023
460 pages
21.90 €
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Thème

Du Courbevoie de 1898 au Paris de 1992, la longue vie de Léonie Bathiat, dite Arletty, star du théâtre et de l’écran qui a marqué son siècle. Ses répliques célèbres, ses rôles culte, les « monstres sacrés » qui furent ses amis et partenaires, ses nombreux amants…

Points forts

Un portrait très complet et fiable d’une Arletty qui a su saisir sa chance chaque fois qu’elle se présentait grâce au nombre impressionnant des amants (connus) qui ont servi sa carrière ou facilité son ascension sociale. Depuis le tout premier, Ciel, fauché au début de la guerre de 14 jusqu’au plus célèbre, l’officier allemand surnommé Faune, Hans Jurgen Soehring, qu’elle affichera pendant l’Occupation, ils sont nombreux les soupirants qui la soutiennent, à commencer par Paul Guillaume qui lui ouvre le Théâtre des Capucines, et combien d’autres comme Jean Pierre Dubost (un vrai rupin !) ou David Mdivani, issu d’une flamboyante famille géorgienne…

Ses amis, auteurs, acteurs, pygmalions, ont pour nom Tristan Bernard, Henri Jeanson, Mistinguett, Maurice Chevalier, Marcel Carné, Jacques Prévert, Sacha Guitry, Michel Simon qui, comme elle, ont continué à travailler sous l’Occupation alors que tout ce beau monde vivait assez bien au temps des restrictions. Et c’est ce qu'il faudra bien payer après la guerre avec la Commission d’épuration du cinéma.

Quelques réserves

Peut-être un peu long et bavard, alors que son amitié avec Louis-Ferdinand Céline qu’elle a visité jusqu’à sa mort, est trop rapidement évoquée.

Encore un mot...

La plupart des moins de quarante ans ne connaissent pas cette grande dame qui a parcouru tout son siècle et fut la grande actrice française des années 30/40, lorsque le cinéma était vraiment le 7e art et que les comédiennes étaient des stars.

Une phrase

Ou plutôt quatre phrases qui résument assez bien la longue vie d’Arletty :  

  • “ L’essentiel était de vivre de mes choix, ne jamais subir.” P.120
  • “Fric-frac m’avait propulsée sur le devant de la scène, Hôtel du nord fit de moi une star de l’écran.” P.175 
  • “Après avoir été la femme la plus invitée de Paris je devenais la plus évitée !” P.347
  • “Aux artistes engagés qui pensent à gauche et vivent à droite, je préfère les dégagés.” P.434

 

L'auteur

Petit-neveu du résistant Honoré d’Estienne d’Orves, Nicolas d’Estienne d’Orves a choisi une carrière littéraire. Journaliste au Figaro et à France Musique, il a signé plusieurs nouvelles, essais et romans dont certains ont été récompensés par des prix - dont le Prix Roger-Nimier en 2002 pour Othon ou l'Aurore immobile.

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