Gangrène, une histoire d’amour

Un roman d’amour, coup de poing au coeur, qui se lit comme un policier aux multiples rebondissements
De
L-J Wagner
Souffles littéraires -
Publié en Juin 2020 -
240 pages - 16€
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Thème

Chloé, jeune femme farouchement libre ne veut en aucun cas dépendre de personne dans la vie et encore moins quand il s’agit de ses relations amoureuses et cela au grand dam de tout son entourage qui s’en préoccupe. Puis débarque Colin dans sa vie qui va bouleverser tous ses codes et gangréner d’un amour fulgurant ce cœur qui ne voulait plus mourir d’amour. Une romance singulière, acide, violente, cynique qui renverse bien des codes et surprend à chaque page jusqu’à la dernière.

Points forts

 - La liberté d’écriture. Dans un style direct, mêlant à la fois le récit au dialogue dans une langue travaillée avec soin.

- Le mélange des genres littéraires. Ça tient de la chronique, du roman policier, on est surpris du ton qui nous promène et parfois nous désarçonne.

- Le suspense. La construction du récit est telle que chaque chapitre déconstruit ce qu’on a échafaudé aux pages précédentes. On sent tout le machiavélisme et le talent de l’auteur à maintenir l’attention du lecteur dans une soif de lecture.

- L’humour. Voilà une grande qualité de ce roman d’instiller au fil des page, qui mêlent parfois la cruauté à la romance, un humour acide, corrosif.

- Une galerie de personnages haut en couleurs. C’est une qualité supplémentaire de portraitiste que développe L-J Wagner en croquant des personnages avec un sens du détail particulier. Un vrai régal.

Quelques réserves

- Je n’en ai pas trouvé – à part peut être l’illustration de la couverture (mais ça c’est une affaire de goût) et à bien y réfléchir , elle est vraiment le reflet du roman.

Encore un mot...

Un livre surprenant, une intrigue machiavélique dont on ne peut pas trop raconter l’histoire au risque de gâter l’appétit du futur lecteur et d’en déflorer les rebondissements. Une belle découverte que ce premier roman et un plaisir accru par un style original. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été accroché à ce point par un anti-roman d’amour. Une très agréable découverte, une jolie surprise littéraire à consommer sans modération.

Une phrase

« Côté vie privée, je couvais depuis trois jours une petite rhinite prénommé Roméo. Il était aussi passionnant qu’une planche à repasser, mais j’appréciais de me glisser sur son corps parfait. Il aurait frôlé l’homme idéal s’il ne personnifiait pas l’ennui sitôt qu’il ouvrait la bouche » (p.17/18).

« -Je t’aime Colin, lui sussurai-je.
-Moi aussi, je tiens à toi, Belle Chloé, me répondit-il simplement.
Je crus que le sol se dérobait sous mes pieds. Je demandai des explications. Pour moi «aimer quelqu’un » dépassait tout, et surtout  le fait de « tenir à l’autre »
-Nous n’avons pas la même conception des sentiments , ni  le même langage, Belle Chloé.  Pour moi, lorsque je dis que je tiens à toi, c’est au-delà des mots d’amour. Cela signifie quelque chose de fort et d’inexplicable. » (p.117/118)

« Une partie de moi commençait à réaliser que quelque chose clochait. Si mes sentiments pour Colin grandissaient inexplicablement de jour en jour, j’avais l’impression que j’allais bientôt devenir l’héroïne d’un drame inéluctable » (p.163)

L'auteur

J’ai découvert L-J Wagner par ses chroniques sur internet en qualité de journaliste et auteur de portraits singuliers sur sa page Facebook pendant le confinement. Journaliste chroniqueur, il est également attaché de presse et sa plume trace toujours le trait juste sur les sujets qu’il aborde.

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