La vie à contre-courant
Préface de Eric Neuhoff
Publication le 1er octobre 2025
20 euros
200 pages
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Thème
L’auteur récompensé de La Nostalgie de l’Honneur, prix Interallié 2019, nous donne enfin de ses nouvelles, seize au total, sous le titre alléchant de La vie à contre-courant. Certaines, écrites en 1989, datent ; les dernières, de l’année en cours, sont plus fraîches ; à l’écart de l’envahissante actualité, c’est sans importance tant les rencontres et les moments s’y rejoignent fraternellement comme au jour de leur écriture. Et au fil des pages, on sent bien que dans ces histoires dépareillées, l’auteur a fort goûté ces instants de vie et les a gardés au chaud de sa mémoire.
Points forts
Dans ces fables qui sentent le coin du feu et le souvenir d’un verre de Calvados au creux de la paume, il y a toujours une morale, courte, directe : elles finissent dignement. Par la mort du héros, lorsque le devoir, l’amour, l’humour ou le plaisir triomphent, modestement.
Que ce soient des soldats de fortune, marsouins ou légionnaires, un taxi féru de la Pléiade, la fiancée d’une dernière nuit, un objet à valeur historique égaré à la campagne ou un vaillant montagnard écroulé sous le poids de la Croix, l’auteur aime à collectionner leur suc, à distiller leur rencontre, à installer leur paysage.
Avec une affection particulière pour la Bretagne, d’une île ou ses dîners de Normandie, convive joyeux d’une figure à écouter, d’une écluse à franchir, d’une légende à remonter, toujours à contre-courant. Hussard attardé, disciple de Maupassant et de Blondin, réserviste-citoyen dans la Nostalgie d’active, Jean-René, pour faite court, aime à toiser son époque sur la rive droite et escarpée de son itinéraire.
Quelques réserves
Sobres, irascibles et autres bilieux, s’abstenir.
Encore un mot...
Aventurier perdu dans un monde qui s’abandonne, déçu par son pays déchu, l’auteur suit à la lettre – et dans l’esprit - le maître-mot de mon aïeul normand : « Ne pas déroger ! ».
Force inquiète, voix élégante, noctambule heureux de sa « démode », il invite ses nombreux amis à le suivre dans ses cercles huppés pour croiser les gens, goûter les livres, aimer la vie, comme lui, à contre-courant.
Une phrase
“ La littérature est l’alcool que préfère Jean-René, définitivement écrivain.” Préface, P. 11
“ Ma nationalité est une idée que j’ai élimée à trop la caresser.” P. 13
“ Mais je suis capable de ce courage : reconnaître mes influences.” P.15
“ Je décidai de m’écrire une histoire d’homme.” P. 23
“ Solitude inouïe. Seuil d’un monde sans adjectif.” P. 28
“ Pour peu que l’homme soit de bonne compagnie, il doit lire.” P. 37
“ Il faut éviter de presser par l’épaisseur de son silence les beautés impatientes.” P. 45
“ Ne prends rien à boire. Fais comme moi : profite de l’heure et de la douceur de l’air. Tout simplement.” P. 60
“ Pour une année à pommes, il n’y a pas de pommes ; pour une année sans pommes, il y a de la pomme.” P. 71
“ Et ce souvenir peut vous habiter longtemps – parfois toute une vie. C’est mon cas.” P.103
“ C’est comme si ma vie devait atteindre son sommet aujourd’hui, se dit-il.” P.132
L'auteur
Né en 1962 en Afrique, Jean-René Van Der Plaetsen est journaliste, chroniqueur littéraire et directeur délégué de la rédaction du Figaro Magazine. Membre du jury du Prix Interallié et du Prix de Flore, lauréat en 2019 du prix Interallié, du prix Jean Giono et du prix Erwan Bergot de l’armée de Terre pour La nostalgie de l’honneur, lauréat du prix Renaudot des lycéens en 2020 pour Le métier de mourir, il publie ici La vie à contre-courant - tout son programme – son premier recueil de nouvelles, préfacé par son ami Eric Neuhoff, fraîchement reçu à l’Académie Française.
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