Le naufrage de Venise

Comment sauver Venise ? Un récit captivant tant au niveau romanesque qu’au point de vue de la réalité des faits
De
Isabelle Autissier
Stock,
Parution en mai 2022
265 pages
20,50 €
Notre recommandation
4/5

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Lu / Vu par

Thème

Une vague submerge Venise et la détruit partiellement. Guido, conseiller aux affaires économiques était persuadé que le MOSE, ce monstre construit à l’entrée de la lagune, fonctionnerait pour empêcher les dégâts dus à l’Aqua Alta.

Retour en arrière où s’affrontent deux façons de considérer la survie de Venise, celle de Guido qui pense en termes de rentabilité économique et celle de sa fille Léa qui, prend fait et cause pour une solution écologique de retour à l’aménagement de la lagune et surtout la fin des énormes bateaux de croisière qui mettent à mal les fondations de la ville. Maria Alba, la mère, descendante des nobles vénitiens se complait dans un statu quo contemplatif.

La sérénité de la famille va en être durablement troublée.

Points forts

- L’auteur brosse un tableau complet de tout ce qui attend Venise si rien n’est fait. Les solutions écologiques semblent plus efficaces bien que beaucoup moins spectaculaires.

- Les personnages sont bien campés et les désarrois de Léa sonnent juste, tant au niveau de l’action écologique que dans sa révolte adolescente.

- Une écriture poétique quand il s’agit de décrire la Sérénissime.

Quelques réserves

Je n’en vois pas, le roman se lit agréablement tant au niveau romanesque qu’au point de vue de la réalité des faits.

Encore un mot...

S’il est une chose qu’on aimerait ne plus voir sur le Grand Canal, ce sont bien ces énormes bateaux qui occasionnent des vagues qui lèchent dangereusement les fondations de La Sérénissime. Il est en effet urgent de sauver Venise.

Une phrase

« Le vent agite les eaux qui scintillent comme un verre brisé, et fait chuinter les cimes des arbres. De là où elle est, elle embrasse la ville qui semble flotter entre le bleu pâle du ciel et celui plus jaunâtre de la mer. Elle prend le temps de contempler cette cité fragile dansant au bord du gouffre, toujours en résistance contre l’ennemi, les pestes, la mer, parfois contre ses propres factions. Elle oublie la ville triomphante dont Maria Alba lui a farci la tête, mais elle est touchée par cette vulnérabilité doublée d’une énergie singulière. » (page 155)

L'auteur

Isabelle Autissier est d’abord une grande navigatrice. Elle est présidente d’honneur de la fondation WWF France. Elle est l’auteur de  L’Amant de Patagonie (Grasset, 2012), Soudain, seuls (Stock, 2015) , et Oublier Klara (Stock, 2019), ainsi que de contes et d’essais.

Commentaires

Isabelle Gely
dim 07/08/2022 - 14:38

Votre critique témoigne de votre méconnaissance du sujet car les ferrys que vous evoquez n empruntent jamais le Grand Canal, c'est techniquement impossible. ils empruntent le canal de la Giudecca.. Il faut être précis pour être credible. Du coup, soit vous n avez pa lu le livre soit Autissier ne connait pas grand chose du sujet. Dans le doute, je n acheterai pas.

Anonyme
ven 19/08/2022 - 16:53

Les grands navires (et non les ferrys) arrivent devant le Grand Canal et repartent par le canal de la Giudecca. Voilà ce qu ´écrit Isabelle Autissier.
Si ceci ne vous paraît pas correct, il me semble un léger détail pour mettre en doute les chroniques que nous mettons en ligne. Nous lisons tous les livres et il me paraît malséant de chercher à jeter le discrédit sur notre site.

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