Le Relais des Amis

Fantaisie littéraire à déguster comme un bonbon ou comment s’évader sans quitter son livre
De
Christine Montalbetti
P.O.L
Parution en janvier 2023
140 pages
17€
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Lu
par

Thème

Simon, écrivain en panne d’inspiration se rend Au Relais des amis, bistrot de la côte

normande, où il rencontre Tatiana, premier personnage de ce petit livre atypique. S’ensuit une danse virevoltante, où le lecteur saute de personnage en personnage (Shirley, Natsuo, Manoel, Laure, une mouche, un papier gras…) par un savant passage de relais, et où la narratrice nous fait découvrir une tranche de leur vie (chagrin d’amour, relation mère-fils, chômage, changement de vie…).

Comme un complice invisible qui se déplace au gré de son imagination, la voix off du roman nous livre ses réflexions, hésitations, remarques, commentaires et cela rend le récit irrésistible.

Points forts

C’est un roman, gai, positif, très optimiste ; un véritable baume pour le moral.

J’ai trouvé l’écriture originale en constante interaction avec le lecteur, avec des remarques parfois très drôles. L’auteure s’autorise toutes les fantaisies pour notre plus grand plaisir.

Le rythme est très enlevé. C’est une ode au pouvoir de la création et à la liberté pour s’extraire de son quotidien et voyager à travers le monde et à travers les pensées.

Quelques réserves

Personnellement je n’avais jamais lu un livre de ce style ce qui m’a très agréablement surprise même s'il n'y a pas réellement d’histoire.

Encore un mot...

Un livre pétillant pour les amateurs de littérature buissonnière. Si vous êtes du genre classique, changez de rayon.

Une phrase

  • « On emboîte donc le pas à nos septuagénaires anglais qui, clopin-clopant, se dirigent vers le hall, car, oui, c’est avec eux à présent qu’on embarque, vous commencez à comprendre le principe, à eux que Rémi passe le bâton de relais, d’autant que le train, ça nous ouvre de nouveaux horizons. » (page 34)
  • « Est-ce que c’est bien malin, quand on a un chagrin d’amour, de s’arrêter sur un petit pont de bois pour regarder les poissons, est-ce que ça n’augmente pas la mélancolie ? c’est possible, mais il faut prendre le temps de sa tristesse aussi, se dit Miyuki ; et, le coude négligemment appuyé sur la rambarde, elle baisse les yeux vers les êtres irisés qui ondulent dans le flot et qui filent, oui, comme file la rivière – et, vous alliez le dire, le temps aussi, qui (c’est son avantage) cautérise cette sorte là de chagrin, comptons sur lui.» (page 79)
  • « On attache nos ceintures imaginaires, on se tient tout discrets et bien transparents sur la banquette (on sait faire). Et par la vitre de plage arrière, on voit rapetisser notre volatile (bye bye, le goéland), il faut bien se quitter un jour. » (page

L'auteur

Christine Montalbetti est une femme de lettre née en 1965 en Normandie. Elle a écrit une vingtaine de romans et écrit aussi pour le théâtre. Elle est maître de conférence en littérature française.

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Ils viennent de sortir