Lucy

De
Cristina Comencini
Editions Grasset
Notre recommandation
3/5

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Lu
par Culture-Tops

Thème

Sara, paléontologue passionnée, femme indisponible et mère absente, fuit dans ses voyages et ses recherches en Tanzanie, époussette des crânes et des dents de quelques millions d’années avec une ferveur sans faille; Lucy, hominidés velue d’un mètre 35 et d’une vingtaine de kilos, ayant vécu il y a quelques 3,5 millions d’années et dont les ossements ont été découverts en Ethiopie en 1974: mais que relie donc si intensément ces deux femmes?

Et pourquoi Sara, à l’aube de la soixantaine, décide-t-elle de disparaître? Qu’y a-t-il dans la lettre qu’elle laisse à Franco, son ex-mari qui l’a quittée pour refaire sa vie et qu’elle a toujours (mal) aimé passionnément? 

Sur fond de relations mari/femme/parents/enfants, ce roman est en fait un retour sur le passé de l’Homme et un regard sur son devenir.

Cristina Comencini se livre ici à une étude des rapports parents - enfants, souvent si compliqués. 

Elle nous restitue finement les raisons, les vraies et les autres, d’une rupture ainsi que la blessure de la séparation, qui de faille devient abîme. 

Points forts

Le sentiment amoureux qui s’étiole et qui finit par s’épuiser... tout ce qu’on a aimé passionnément et qui devient détestable chez l’autre. 
 Ce qui se passe dans la tête et le coeur des enfants, devenus adultes, les attentes, les non-dits qui mènent aux incompréhensions, les blessures jamais vraiment cicatrisées et avec lesquelles il faut se construire malgré tout. Le rôle des parents dans la construction -ou la déconstruction- de l’Être de leurs enfants...
Les questions primordiales que l’on se pose à un moment précis de la vie, quand quelque chose dérape et qui fait que l’essentiel qui avait été oublié, enfoui, revient soudain là devant soi, comme une évidence.
Les réponses cherchées et pas forcement trouvées. 
La lucidité, la culpabilité, les regrets et la solitude, le tout sans tragédie.

J’ai aimé l’exactitude du ressenti des sentiments et celle de la finesse des manques. J’ai aimé la justesse des mots:

           «Je remonte mon drap sous le menton, cherche la chaleur, me prends dans mes bras» . Solitude, quand tu nous tiens...

Quelques réserves

Le retour quelques millions d’années en arrière et la trame du livre sont du domaine du roman. Il ne s’agit pas d’une étude anthropologique, cela reste light. 

Quand l’auteur emploie le «tu», on ne sait pas très bien à qui elle s’adresse.

Encore un mot...

Pourquoi Sara est-elle si souvent silencieuse ou en colère? D’où lui vient cette rage sans fond? Peut-être des origines même de l’humanité. Tout ce livre est une histoire de retour aux sources.

L'auteur

Cristina Comencini, née en 1956, est la fille du cinéaste Luigi Comencini. Scénariste, réalisatrice et écrivaine, elle vit à Rome. 

Lucy est son 7ème roman.

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