Quitter la vallée
Parution le 21 août 2025
206 pages
20 €
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Thème
Dans une nature retrouvée avec plaisir, une pression sournoise envahit peu à peu Clémence, faite de petits détails dont l'importance augmente progressivement.
De son côté Guilhèm, agriculteur, vit une belle histoire d'amour avec Marion alors qu'il se croyait repoussant par la faute d'une tache de vin qui lui barre le visage depuis sa naissance;
Quant à Fabien, il explore une grotte avec sa fille dans laquelle ils espèrent trouver des peintures pariétales.
Ces trois histoires s'imbriquent entre elles, le lecteur passant de l'une à l'autre à son corps défendant, car à chaque fois le suspense pénible qu'elles développent s'interrompt brutalement, un peu comme dans un feuilleton à l'ancienne avec son " à suivre" énervant !
Cela après un beau prologue au style imagé et réaliste qui nous fait entrer dans la matière minérale de la grotte où se trouve le temps qui passe. Si cela vous intrigue…Il faut continuer!
Points forts
Ce beau prologue annonce un style très figuratif qui se prolonge avec un peu moins de réussite dans la suite des trois histoires qui, toutes, portent l'amour de la vallée de la Vézère où elles se déroulent.
La narration est vive et tire parti d'un suspense haletant.
Le lecteur est enfin récompensé par un dénouement qui lui apporte la réponse à ses interrogations.
Quelques réserves
L'imbrication de trois intrigues différentes qui n'ont pour seul point commun que de se dérouler dans la vallée de la Vézère, avec le passage brutal plusieurs fois de l'une à l'autre, désagréable pour le lecteur, a quelque chose d'artificiel qui sent son atelier d'écriture.
On ne peut en effet s'empêcher de penser qu'il y a là comme une mode que l'on retrouve dans plusieurs romans récents.
La qualité du style est quelque peu entachée par l'usage épisodique, et pas seulement dans les dialogues, de locutions modernes et de fautes grammaticales malheureusement largement répandues aujourd'hui.
Encore un mot...
Un roman bien mené qui, pour utiliser un procédé littéraire trop apparent, perd une part de la belle originalité qu'annonçait son prologue.
Une phrase
" Si l'on prêtait quelque intention aux fantômes, on jurerait que tu t'apprêtes à crier, que tu tends le cou vers la surface et que chaque goutte qui frappe ta dépouille te rapproche un peu plus de la fin de ton silence." Page 11
Le clin d'œil d'un libraire
D'origine basque, né à Bayonne en 1982, Renaud de Chaumaray est l' auteur d'un premier roman, Mille hivers (Le Mot et le reste, 2023 ), de nouvelles et de poésie.
Il partage son activité littéraire avec celle, plus alimentaire, de conseil en écoconstruction.
Ils viennent de sortir
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