Un appartement à Paris

C'est bon, mais Musso a fait mieux
De
Guillaume Musso
XO Editions - 486 pages
Notre recommandation
3/5

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Lu
par Culture-Tops

Thème

D’abord, Madeline, ex-fliquette et ex-fleuriste. Elle débarque de Londres; on l’a déjà croisée dans « L’Appel de l’ange » (paru en 2011); elle a loué l’appartement de l’artiste peintre Sean Lorenz, star de la scène artistique new yorkaise et mort il y a peu. Elle est venu là pour se reposer,  pour s’isoler. 

Ensuite, Gaspard Coutances, un Américain auteur de théâtre et misanthrope. Lui, il a loué ce même appartement, ce même atelier d’artiste parce qu’il veut écrire en paix. 

Les deux se retrouvent face à face. Conséquence de cette méprise du hasard, et de l’informatique : la cohabitation risque de vraiment mal se passer… 

Premier rebondissement : les deux partagent leur fascination pour le génie du peintre et apprennent que, anéanti par la mort de son fils Julian, assassiné devant sa mère, il est mort depuis un an déjà… 

Nouveau rebondissement : Madeline et Gaspard découvrent qu’il existe trois tableaux du maître. Trois tableaux qui ont disparu. Alors, ils oublient leurs différends et se lancent dans une (en)quête qui va les mener jusqu’en Amérique. Un périple qui, à jamais, va changer leur vie…

Points forts

-La grande maîtrise de Guillaume Musso dans la gestion d’une histoire. L’auteur d’« Un appartement à Paris » rappelle, là, qu’il est l’un des meilleurs « story tellers », l’un des meilleurs raconteurs d’histoire du monde du livre français du moment.

-Le détournement des codes. Au début du roman, on est emporté dans une comédie romantique-du moins, en a-t-on l’impression- et soudain, ça déraille. « Ce qui semble être un scénario de comédie romantique va très vite glisser dans une enquête assez tragique. J’avais cette envie de détourner les codes, de toujours surprendre le lecteur », avoue l’auteur.

-La réflexion sur l’art contemporain, « un mensonge qui dit la vérité ». Pour « Un appartement à Paris », Guillaume Musso a rencontré de nombreux galeristes et artistes et beaucoup lu sur le sujet. « À un moment, j’ai eu cette envie d’écrire sur la création, confie-t-il. J’ai toujours été passionné par l’acte créatif, et surtout par le carburant qu’il faut pour arriver à créer, et où les artistes puisent ce carburant. C’est assez singulier parce que souvent, pour créer, il faut détruire... »

-L’enthousiasme de l’écriture est encore et toujours perceptible dans les mots de Guillaume Musso qui, volontiers, admet que « ce n’est jamais facile, après quatorze livres, de continuer à surprendre, de continuer à susciter de l’engouement et de la curiosité de la part des lecteurs ».

Quelques réserves

-De nombreuses faiblesses d’écriture, plus exactement de style. C’est vrai qu’en lisant un roman de Guillaume Musso, on n’a jamais espéré, jamais attendu une démonstration stylistique. D’ailleurs, le romancier rappelle souvent : « Je suis content d’être un raconteur d’histoire, je ne me pose pas la question d’être un grand écrivain. Je ne quête pas une quelconque légitimité. Je suis traduit dans 40 langues et c’est formidable ! »

-Quel que soit le genre abordé (ici le polar, dans les romans précédents le thriller ou encore la romance), Guillaume Musso écrit des « feel good books », des « livres qui font du bien » et qui se terminent de façon positive et lumineuse. Donc, dans « Un appartement à Paris », on a aussi droit aux passages « difficiles » (avec des personnages « cabossés, ils ont souffert, mais le chemin les a quand même menés vers la lumière », précise le romancier) destinés à provoquer l’émotion. Ce n’est pas en soi un gros défaut sauf que, chez Musso, ces passages sont très, trop souvent téléphonés…

Encore un mot...

Pour « Un appartement à Paris »- son quatorzième roman, Guillaume Musso change de décor (la capitale française) et de genre (le polar). Ça démarre comme une comédie romantique, ça tourne vite en enquête artistico-policière. L’histoire est allègrement menée, et une fois encore, Musso assure l’essentiel. Ce qui donne un « feel good book ». Un livre qui fait du bien… même s’il n’est pas indispensable.

Une phrase

- « Tu ne le sais pas encore mais dans moins de trois minutes tu vas affronter l’une des épreuves les plus pénibles de ton existence. Une épreuve que tu n’as pas vue venir mais qui va te marquer aussi douloureusement qu’une brûlure au fer rouge sur une peau tendre ».

 - « Il ne se passe pas un jour sans que je repense à ce fameux matin de décembre. La première fois que je t’ai tenu dans mes bras. Ce matin-là, à New York, la tempête se déchaînait, le froid me transperçait, des oiseaux fous planaient sur nos têtes et un arbre saignait dans la neige. Ce matin-là, c’est peut-être moi qui t’ai libéré, mais c’est toi qui m’as sauvé ». 

L'auteur

Né le 6 juin 1974 à Antibes (Alpes-Maritimes), Guillaume Musso a grandi sur la Côte d’Azur et découvert les livres dans la bibliothèque municipale dirigée par sa mère. Etudiant, il commence à écrire à 19 ans et séjourne quelques mois à New York où il travaille comme vendeur de crèmes glacées. 

De retour en France, il a des idées de romans plein la tête. Après une licence de sciences économiques, il s’imagine professeur, mais après un accident de voiture, il se lance dans l’écriture : en 2004, parait son premier roman, « Et après… », qui débute par une expérience de mort imminente. Succès immédiat, près de 3 millions d’exemplaires, traduction dans plus de vingt langues. 

Depuis, sur le rythme d’une parution annuelle, il accumule les succès et les best-sellers, parmi lesquels « Seras-tu là ? » (2006), « L’Appel de l’ange » (2011), « Sept ans après » (2012), « Central Park » (2014) ou encore « La Fille de Brooklyn » (2016). 

Depuis 2010, il est l’auteur le plus vendu en France. Et cette année, alors que deux de ses précédents romans sont en cours d’adaptation pour le cinéma et la télévision.

A ce jour, il a vendu 28 millions d’exemplaires dans le monde, il est traduit dans 40 langues et 400 000 lecteurs le suivent sur les réseaux sociaux. 

Interrogé sur son succès, il répond : « C’est très difficile à expliquer. Je ne sais pas pourquoi. J'essaie de ne pas y penser lorsque j'écris, afin de ne pas perdre mes moyens… J'essaie toujours d’être dans l'état qui était le mien lorsque j'écrivais mon premier roman ». Et d’ajouter : « J'ai une gratitude énorme envers mes lecteurs. Je suis ému de voir ces gens lire mes romans dans les aéroports, dans le métro... »

Commentaires

Requet M
jeu 11/01/2018 - 17:50

Je cours l'acheter <3

Claudie LE BIHAN
dim 11/02/2018 - 12:34

Musso, On a l'impression de l'exercice péniblement produit par un participant à l'atelier «j'apprends à faire de jolies phrases qui font bien romanesque».il déforme le goût de gens qui pourraient avec profit lire de bons textes tout aussi faciles d'accès, mais moins ridiculement faits. Mais que pèse une malheureuse petite critique contre les centaines de milliers de volumes entassés en librairie, les deux pages dans Elle, les publicités?

Marguerite Beaudry
sam 23/06/2018 - 18:05

j'ai lu central park de musso il me plait et hier j'ai commencer a lire cette ebook " un appartement a paris " de site viefemmedor. com et je le trouve comme debut acceptable

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