Un fils obéissant

Un roman rédempteur
De
Laurent Seksik
Editions Flammarion - 247 pages
Notre recommandation
4/5

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Thème

Un an après le décès de son père, l’auteur retourne en Israël pour prononcer un discours devant les proches du défunt, selon la tradition juive. 
Le voyage le renvoie à la douleur de la perte de ce père « vénéré ».

Une rencontre fortuite dans l’avion avec une passagère lui offre l’opportunité, durant les heures de vol, d’évoquer la vie de cet homme, ses derniers instants, ses rêves évanouis. 
Mais aussi sa propre histoire… L’enfance, les études de médecine pour satisfaire sa mère, les rencontres qui le conduisent à prendre le chemin de l’écriture, comme le souhaite son père : « un fils obéissant ». Il devient écrivain et reconnu comme tel. 
Un chemin initiatique que cette jeune femme ne comprend pas. Elle déteste son père encore vivant. Pourquoi se laisser diriger ? 
Le récit dure le temps du retour aux sources. 
L’impuissance du fils médecin à prolonger la vie de son père. L’épopée du grand-oncle Victor, «inventeur d’un breuvage au goût de Paradis, la facoline, futur Coca Cola ». 
Rêve, réalité tout se mêle.

Il faut atterrir pour parvenir à faire le deuil. Ecrire et vivre enfin libéré. Un roman rédempteur.

Points forts

- Après s’être penché sur les relations familiales de personnages célèbres, dans ses précédents romans -Einstein, Zweig, Gary- Laurent Seksik lève le voile sur sa propre histoire, avec une grande force émotionnelle.

- La construction du roman. Nos retrouvailles, le livre de mon père, le temps des adieux: une trilogie où passé et présent se mêlent avec subtilité.

- La qualité de l’écriture de Laurent Seksik: je suis restée sous le charme, je me suis laissée emporter et séduire.

Quelques réserves

Quelques pages intimistes et larmoyantes peuvent déranger ceux pour qui « le chagrin est muet »

Encore un mot...

Un émouvant cadeau d’amour filial: « écrire le roman de son père », trouver, par le biais des mots, l’apaisement, afin de guérir de la douleur ultime de la séparation.

Une phrase

Ou plutôt trois:

* « Il y a dans la littérature quelque chose de définitif qui enterre vivants les vivants. »

* « Un écrivain qui n’a pas peur des mots est un assassin en puissance »

* « La première partie de votre vie vous êtes penchés sur des malades et la deuxième sur des morts… Ne vous étonnez pas d’avoir mal au dos. »

L'auteur

Laurent Seksik est né en 1962 à Nice. Médecin de formation, il se passionne pour l’écriture. Il est l'auteur d’une dizaine de romans, dont :

-       Le cas Edward Einstein en 2013

-       L’exercice de la medecine 2015

-       Romain Gary s’en va en guerre 2016

-       Les derniers jours de Stephan Zweig, en 2010, adapté pour le théâtre en 2017.

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