Ce qui reste d’un amour

L’amour vrai sonne toujours deux fois
De
Carlotta Clérici
Mise en scène
Carlotta Clérici
Avec
Caroline Devismes, Thomas Le Douarec
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Studio Hébertot
78bis Bd des Batignoles
75017
Paris
01 42 93 13 04
Du 23 octobre 2025 au 8 février 2026. Jeudi, vendredi, samedi à 19h – dimanche à 17h

Thème

  • Selon un certain Beigbeder,  « L’amour dure trois ans » ! Hugo et Alice vont-ils l’apprendre à leurs dépens ? Un an après leur rupture, Alice débarque chez Hugo au milieu de la nuit : elle veut savoir s’il reste quelque chose de leur amour autrefois si intense. Est-elle toujours amoureuse ? Regrette-t-elle son initiative l’ayant poussée à rompre ? Elle veut en avoir le cœur net, car elle et lui ont souffert de leur rupture, ils l’avouent à demi-mots, chacun à sa façon.

  • Ils se retrouvent momentanément, l’espace d’une nuit. Une année plus tard, c’est au tour d’Hugo de sonner à la porte d’Alice, cette fois-ci dans la journée.  Très affairée, elle le reçoit en tenue d’appartement décontractée, elle répète la pièce qu’elle s’apprête à jouer sur scène. On sent que sa vie a changé, qu’elle est plus déterminée, plus engagée. En même temps, la présence d’Hugo la trouble.

  • Métaphore sublime : ils s‘aiment encore mais le canapé devient trop petit pour deux : vivre ensemble leur est impossible. Jusqu’au dernier moment, on s’attend à ce qu’ils se tombent dans les bras mais leur attente de l’amour n’est-elle pas trop différente ?                                                                                                                    

  • Une dernière question reste en suspens. Hugo va-t-il partir  jouer à New York et laisser Alice mener sa vie avec un autre ? Que restera-t-il de leurs amours? Charles Trenet nous l’a chanté !

Points forts

  • Un charme fou se dégage de cette pièce, menée par un couple d’artistes émouvants et fragiles qui nous touchent parce qu’ils sont vrais et authentiques. Il y a quelque chose de racinien dans leurs dilemmes et de fondamentalement humain dans ces situations, somme toute ordinaires.
  • La personnalité d’Alice, interprétée par Caroline Devismes, littéralement habitée par son personnage, exceptionnelle de naturel, avec la séduction d’une femme de quarante ans assumée.
  • Un texte ciselée, des réparties cinglantes, des blancs lourds de sens.

Quelques réserves

  • Rien à y redire : la banalité du fait divers amoureux est ici transcendée  par la virtuosité des interprètes dans l’exercice de leur joute oratoire.  

Encore un mot...

  • Cet exercice de duo amoureux est brillamment - c’est bien le mot - mis en lumière et nostalgiquement mis en musique (Hugo joue du piano comme René Urtreger au Duc des Lombards) dans des décors stylisés,  et surtout un ameublement où chaque élément a un sens, ainsi ce fameux canapé deux places Ikea chez lui, versus le style Poltronesofa chez elle. 

Une phrase

  • « L’amour, le vrai, ne meurt pas, ce sont les relations qui prennent fin. »   

L'auteur

  • Née en Italie, au bord du lac de Côme, Carlotta Clerici vit à Paris. Metteuse en scène et autrice, elle écrit plusieurs pièces, notamment Ce soir j’ovule (monologue créé au Théâtre des Mathurins en 2010/2011, mise en scène de Nadine Trintignant, avec Catherine Marchal, publié aux éditions Les Cygnes) et C’est pas la fin du monde (créé en 2013 à la Manufacture des Abbesses, mise en scène de l’auteur, également publié aux ed. Les Cygnes), ainsi qu’un roman, Éloge de la passion (Denoël, 2017). 

  • Dans sa mise en scène actuelle, Ce qui reste d’un amour a été  créé au Festival off d’Avignon en 2022.

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