CHOSES VUES ET CHANTEES

Un Poète de légende tient le journal de bord du XIXe siècle

D’après l’œuvre de Victor Hugo : La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste adapté par Christophe Barbier)

Avec

Christophe Barbier, Pauline Courtin (soprano),Vadim Sher (pianiste). Musiques de Liszt, Bizet, Fauré, Donizetti, Reynaldo Hahn... Décor : Marguerite Danguy des Déserts

Notre recommandation

4/5

Infos & réservation

Théâtre de Poche-Montparnasse

75 bld du Montparnasse

75006

Paris

01 45 44 50 21

http://www.theatredepoche-montparnasse.com.

Jusqu’au 3 novembre 2025. Tous les lundis à 21h

Thème

Au fil des jours, Victor Hugo conte et décrit à l’emporte-pièce des scènes prises sur le vif au détour d’une rue ou à la lecture d’une gazette, ou encore en écho à un évènement politique.
L’écrivain nous livre ses réflexions, inspirées par la misère ou la beauté, ou quelques aphorismes, souvent drôles, toujours pleins d’humanité, qui lui permettent de transcender le débat public en observateur de la vie populaire.
Le narrateur se confie et nous fait partager ses émotions, sous le charme et la voix d’une soprano délicate accompagnée par un piano virevoltant.

Points forts

L’écriture bien sûr, la pertinence des messages politiques ou à caractère social, la poésie qui s’en dégage.
La mise en scène minimaliste, centrée sur la complicité entre Christophe Barbier et la soprano Pauline Courtin.
La performance du conteur Christophe Barbier et son talent “d’expressionniste“ habité par son personnage.

Quelques réserves

Aucune réserve, mais plutôt deux conseils en matière de … réservation :
- réserver les places du premier rang, côté droit ou au centre pour « jouer » le rôle de spectateur (trice) immersif ;
- dépêchez-vous de réserver, il y aura peu de représentations, car elles ont lieu seulement les lundis !

Encore un mot...

Il s’agir de la reconstitution de mémoires dispersées, fragments divers écrits ou prononcés par le grand homme.
Christophe Barbier, qui a adapté ces Choses vues avec brio et enthousiasme, redonne vie à « l’Homme-siècle » en soulignant ses mots d’esprit et l’acuité de son regard porté sur la société et les figures de l’époque.

Une phrase

« Je ne suis pas avec un parti ; je suis avec un principe. Le parti c’est le feuillage ; cela tombe. Le principe, c’est la racine, cela reste. Les feuilles font du bruit et ne font rien.
La racine se tait et fait tout. » (V. Hugo, 30 novembre 1864)

L'auteur

Ses premières œuvres, Hernani écrit en 1830 (il a 28 ans) et Notre Dame de Paris, un an plus tard, consacrent le talent de Victor Hugo qui, à quinze ans, déclarait : « Je veux être Chateaubriand ou rien. » Juliette Drouet entre alors dans sa vie. Pendant les dix années suivantes, Hugo se consacre entièrement au théâtre avec Le Roi s’amuse, Marie Tudor, Ruy Blas…
A la mort de sa fille, Léopoldine, il se lance en politique. Député puis Pair de France, il affrontera le futur Napoléon III par pamphlets interposés (Napoléon le petit, Les Châtiments, ses vers satiriques), ce qui lui ouvrira le chemin de l’exil (Jersey et Guernesey) pendant lequel il produira la plus grande partie de son œuvre (La Légende des siècles, les Misérables…). Son retour à Paris à la chute de l’Empire, après 19 ans d’expatriation, fut triomphal.
Hugo continua d’écrire quelques chefs d’œuvre (Quatre-vingt-treize, L’Art d’être grand père)… Nommé sénateur à vie au début de la IIIe République, sa mort en 1885 a été un évènement national, son enterrement suivi par 100 000 personnes le long de l’avenue qui porte son nom à Paris, une manifestation mémorable.