GABY DESLYS

LE FABULEUX DESTIN DE LA PREMIERE STAR DU MUSIC-HALL A LA FRANCAISE !
De
Mireille Doering-Born
Adaptation : Mireille Doering-Born
Arrangements musicaux : Mark Nadler
Chorégraphie : Sébastien Oliveros
Accompagnée par Catherine Sparta
Mise en scène
Mireille Doering-Born
Avec
Cléo Senia, Jean-Christophe Born, Mark Nadler (piano)
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre de Passy
95 rue de Passy
75016
Paris
01 82 28 56 40
Du 9 mars au 25 mars 2023 – du jeudi au samedi à 19h et les dimanches à 18h

Thème

  • Féministe avant l’heure, Gaby Deslys décide en 1900 de devenir artiste de scène plutôt que de se marier et de  vivre bourgeoisement. Elle ambitionne  de conquérir son indépendance financière et sa liberté de femme. De Paris à New York, en passant par Vienne et Londres,  elle remporte très vite et très jeune  un immense succès et accumule une immense fortune. Artiste exceptionnelle, dotée d’un magnétisme irrésistible, elle précède et montre la voie aux Mistinguett, Joséphine Baker, Line Renaud et autre Lady Gaga.
  • Ce spectacle raconte et illustre en danses et chansons la fabuleuse carrière de cette interprète et meneuse de revue originale, qui débute en paillettes et bas résilles sur les planches de l’Alhambra, à la Cigale, aux Folies Bergère, et au Moulin Rouge bien sûr ! Mais Gaby, marseillaise d’origine, veut aller plus loin. Après Londres, ce sera New York où elle devient, à 30 ans, la star de Broadway et même de Moscou ! 
  • Gaby est une maitresse femme, qui gère ses affaires au cordeau, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une vie sentimentale mouvementée : ainsi, nous découvrons l’un de ses admirateurs transis, le roi du Portugal, Manuel de Bragance. Plus significative pour l’avenir de sa carrière artistique est sa rencontre avec un jeune danseur américain, Harry Pilcer,  qui restera son partenaire pendant près de dix ans. Ensemble, ils triomphent avec la revue Stop ! Look ! Listen ! sur les airs du grand Irvin Berling, créateur du hit phénomène, Alexanderés Ragtime Band (« Come on along… »). 
  • En 1917, elle inaugure au Casino de Paris la fameuse descente d’escalier que nous voyons ici dans une version miniaturisée (le numéro des « échelles »).
  • Après la guerre de 14-18, pendant laquelle elle se réfugiera à Marseille avec son cher Harry, elle entamera une carrière au cinéma avec entre autres   Le Dieu du Hasard et  Her Triumph.
  • Gaby meurt le 11 février 1920 d’une pneumonie et est enterrée à  Marseille. Elle laisse la villa Gaby et son immense  fortune à la « Ville de la Bonne Mère » pour ses œuvres caritatives dédiées  à l’enfance.

Points forts

  • D’abord la musique très jazzy : merci monsieur Berlin ! La très belle histoire de l’introduction du jazz en France, par la grâce et le seul talent d’une petite jeune fille  bien élevée de Marseille.
  • Les prestations du pianiste Mark Nadler, aussi agile de ses mains que de sa voix. Ce créateur des arrangements musicaux à partir du répertoire de Gaby Deslys est extraordinaire de dynamisme et de présence. La vedette du spectacle assurément.
  • Le charme de Cléo Senia, aussi drôle que séduisante.

Quelques réserves

  • Nous aimons beaucoup la petite scène du théâtre de Passy, mais les interprètes de Gaby  doivent s’y sentir un peu à l’étroit, et cela se voit. 
  • Quelques réglages nécessaires (son et lumière), défauts de jeunesse ! 
  • Un petit conseil enfin : prendre ses places sur la moitié gauche de la salle (côté piano)

Encore un mot...

  • Un grand bonheur à voir et à entendre, dans un petit écrin au cœur du village de Passy, tout proche de l’ancien hôtel particulier de Gaby Deslys.
  • Rappelons que l’inauguration du nouveau Casino de Paris (propriétaire : Léon Volterra) en 1917 a été le théâtre d’une mise en scène phénoménale. Outre le fameux escalier descendu par Gaby (une première), on a vu un immense paquebot s’avancer,  un train traverser la scène, toutes fenêtres allumées, puis un gigantesque incendie de forêt !

Une phrase

Gaby : « Quand la beauté passe, que la jeunesse s’en va, l’argent est la seule chose qui reste à une femme pour lutter contre ce monde. Il agit comme une barrière naturelle en fait. Aucune femme ne peut se payer le luxe d’être trop généreuse, car le monde rit et pense qu’elle est une idiote. »

L'auteur

  • De retour du Gabon à seize ans, Jean Christophe Born se forme au Conservatoire de Marseille (où est née Gaby), bénéficiant  du suivi et des encouragements de Montserrat Caballé et de François Leroux. Ténor d’opéra et d’œuvres lyriques, il chante dans La flûte enchantée de Peter Brooks, qui sera montée dans une dizaine de pays, et se fait remarquer dans une version inédite des Misérables
  • Fasciné par la vie de Gaby Deslys, il a plongé dans les archives de la BNF et travaillé avec l’historien et académicien Pierre Echinard pour produire et interpréter cette comédie musicale, adaptée et co-écrite  par Mireille Doering-Born. Influencé par sa culture et son expérience américaines, c’est tout naturellement qu’il tient le rôle d’Harry Pilcer.

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Toujours à l'affiche