Georges et Georges

De
Eric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène
Steve Suissa
Avec
Davy Sardou, Alexandre Brasseur,Christelle Reboul, Véronique Boulanger, Zoé Non et Thierry Lopez.
Notre recommandation
2/5

Infos & réservation

Thème

En s'inspirant de très loin de la vie de Feydeau, "Georges et Georges", c'est la 10000°comédie de boulevard sur les surprises de l'amour, les aléas du mariage et la soupape des fantasmes; le tout dans une potion que viennent touiller un docteur Follamour, une reine de caricature d'opérette, une "Môme Crevette" de chez Maxim's, et un rimailleur que l'émotion transforme en caniche.

Points forts


Si l'on ne fait pas une bonne pièce rien qu'avec des bons mots, il y en a là cinq ou six, les deux meilleurs étant à mon sens :
       -"Plus la femme est légère, plus les dépenses sont lourdes".
       -"Je préfère de l'argent sale que j'ai à de l'argent propre que je n'ai pas".

Quelques réserves


Ce n'est même pas le "Canada Dry" du "Grand Boulevard", c'est de la limonade éventée.
Certes, les codes sont respectés et revisités à l'aune de 2014 : les portes claquent comme chez Feydeau, mais sans qu'on comprenne toujours pourquoi; les quiproquos pleuvent, mais sentent le plus souvent l'artifice.
A aucun moment, loin de là, on ne rencontre cette fluidité dans l'agencement de l'intrigue et cette évidence dans le déploiement  des caractères qui font la grâce du "Fil à la patte", du "Dindon", de "La Dame de chez Maxim's".
Avec ici, au surplus, quelques complaisances de vulgarité dont Eric-Emmanuel Schmitt n'est vraiment pas familier.

Encore un mot...


Eric-Emmanuel Schmitt a beaucoup de talent, et un talent protéiforme. Qu'il me soit permis de faire un voeu : qu'il réduise un peu sa production d'écrivain, pour aller se "chercher" dans ses limites, pour se provoquer, se dépasser.

J'ai un peu le sentiment qu'il est victime de ses dons exceptionnels comme le fut, en son temps, un Jean Dutourd par exemple.

J'aimerais qu'il se mette au défi de donner vraiment le meilleur de lui-même. Chiche!
 

L'auteur

Comment faire comprendre à quelqu'un qui découvrirait Eric-Emmanuel Schmitt à travers "Georges et Georges" qu'il est probablement -lui, l'auteur de "Odette Toulemonde", des "Perroquets de la place d'Arezzo", de "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", d'"Oscar et la Dame rose", de "La Trahison d'Einstein" etc...- l'un des vingt meilleurs écrivains français vivants? Mission impossible.

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Toujours à l'affiche

Théâtre
La peur
De
D’après la nouvelle de Stefan Zweig (librement adaptée)