La femme qui ne vieillissait pas

Une pépite !
De
Grégoire Delacourt
Adaptation de Françoise Cadol
Durée : 1 heure 10
Mise en scène
Tristan Petitgirard
Avec
Françoise Cadol
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre Le Lucernaire
53 rue Notre-Dame-des-Champs
75006
Paris
01 45 44 57 34
Du 18 janvier au 12 mars 2023 du Mardi au samedi à 21 heures, dimanche à 17 heures 30

Thème

  • A la demande d’un ami photographe, une jeune femme adhère à un programme intitulé “Du temps“. L’homme de l’art va prendre chaque année, à la même période, dans les mêmes vêtements, une photo de cette Martine, renommée Betty pour l’occasion. Il pourra ainsi, en comparant les différents clichés, constater les méfaits éventuels du temps qui passe.
  • Or, surprise, à partir de l’âge de trente ans, cette jeune femme ne vieillit plus ! Aucun signe extérieur du passage des années, pas la moindre petite ridule. 
  • Est-ce un bienfait ou cette jeunesse éternelle présenterait-t-elle sur la durée des effets pervers ?

Points forts

  • La comédienne, Françoise Cadol, est absolument épatante. C’est un tourbillon qui nous gratifie d’un sourire éclatant, lumineux. On reste subjugué par ses talents de conteuse et d’actrice. Elle ne joue pas, elle vit. Elle chante, elle danse, elle pleure et on ne la lâche pas d’une semelle, c’est un bonheur. 
  • De plus, Françoise Cadol fait preuve d’une élocution remarquable, les mots bien articulés glissent et rendent les phrases harmonieuses : une diction est digne de la Comédie Française à ses grandes heures.
  • Le texte de l’auteur, Grégoire Delacourt, est tout-à-fait respecté. On retrouve son humour et sa finesse dans les propos de Betty. Il est d’ailleurs étonnant de voir comment l’auteur, un homme, a réussi à cerner des ressentis de femme jusque dans les détails, à se fondre dans ce concept de jeunesse éternelle qui n’est pas à priori un souci masculin.
  • Une mise en scène efficace qui sert parfaitement le jeu de la comédienne.

Quelques réserves

• Rien, si ce n’est les cinq étages à grimper dans ce théâtre pour accéder aux fauteuils !

Encore un mot...

  • Il s’agit d’une vie, racontée sous forme de fable, dont les souvenirs tristes sont estompés au profit des ceux plus riants. L’ensemble est fort joyeux et pourtant cette petite fille perd sa mère à treize ans. Son père est revenu du front une jambe en moins, ce qui ne l’empêche pas, lorsqu’une occasion se présente, de « sauter à pieds joints » ! 
  • Cette façon de rebondir aux aléas de l’existence et de ne pas s’y attarder, est réconfortante. Le spectacle est un monument d’optimiste et de gaieté, une promenade dans un jardin anglais.

Une phrase

« J’ai lu quelque part qu’on ne se voit pas vieillir. On met les premières rides sur le compte de l’hyperactivité des muscles – on les nomme d’ailleurs rides d’expression, c’est bien moins cauchemardesque – et on baisse la garde ». « Il y a les pattes d’oie, des rayons de soleil, n’importe quoi ! »

L'auteur

  •  Grégoire Delacourt (né en 1960 à Valenciennes) est au départ publicitaire. Après quelques campagnes à succès, il se lance dans l’écriture et, dès le début, engrange les récompenses. Son premier roman, L’écrivain de la famille, reçoit cinq prix littéraires, dont le prix Marcel Pagnol. Mais son plus grand succès reste La liste de mes envies, best-seller international qui a non seulement été mis en scène au théâtre mais a fait l’objet d’un film.
  • Le livre La femme qui ne vieillissait pas est également devenu un spectacle Seule-en-scène se produit en tournée dans toute la France actuellement.

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