 
L’Arche et le château
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Thème
- Il s’agit de l’histoire vraie de la fondation d’un orphelinat, financé par un Arménien qui a fait fortune aux États-Unis, et destiné à recueillir des garçons orphelins rescapés du génocide arménien de 1915. 
- Cette histoire est restituée dans un seul en scène qui raconte le périple de l’installation, depuis la Turquie hostile, jusqu’au château de la Gaudinière dans le Loir-et-Cher dans les années vingt. 
Points forts
- Un récit incroyable, incarné par un comédien héritier et dépositaire de la mémoire de cet orphelinat de garçons, dont le destin se joue dans l’entre-deux-guerres. 
- Le comédien est capable de jouer simultanément tous les rôles, campant tour à tour les divers protagonistes de l’histoire. 
- Une mise en scène volontairement dépouillée, en écho avec une errance et un exil qui fragilisent et déclassent. 
Quelques réserves
- L’histoire peine à se transformer en pièce de théâtre et se perd dans les méandres de la généalogie. 
- Le décor est un peu trop minimaliste et figé, qui se réduit à un jeu de valises pour évoquer l’inconfort et les incertitudes du déracinement. 
- La leçon d’histoire, qui n’est jamais loin, installe l’ennui malgré l’intérêt du sujet. 
Encore un mot...
- L’histoire singulière de cet orphelinat constitue le motif central de la pièce qui, pour être intéressante, ne donne pas obligatoirement matière à théâtralisation. En effet, le caractère authentique de l’aventure pourrait-il de substituer à l’apport de la fiction dans l’écriture ? 
- La vérité ne se suffisant pas à elle-même, il manque à cette interprétation le souffle de la création, où le réel échappe pour mieux se reconstituer autrement et ailleurs pour mieux capter l’attention du spectateur. L’exactitude devient paradoxalement aporie. 
Une phrase
- « […] ON A TOUJOURS ÉTÉ LÀ, ON A TOUJOURS VÉCU ICI. C’EST NOTRE TERRE, NOTRE PAYS. POURQUOI ON PARTIRAIT ? JE COMPRENDS LES PEURS DU DOCTEUR ET DE MIHRAN. MAIS ON SORT D’UNE GUERRE MONDIALE : OÙ EST-CE QUE LES ENFANTS SERONT MIEUX QU’ICI ? DITES-LE MOI. C’EST MIEUX EN ALLEMAGNE ? EN ITALIE ? C’EST MIEUX EN FRANCE ? C’EST PAREIL PARTOUT. NOUS SOMMES CHEZ NOUS ICI. CE QUE JE PENSE, C’EST QUE NOUS DEVRIONS TOUS FAIRE DES EFFORTS ET TROUVER DES SOLUTIONS POUR RESTER, PAS POUR PARTIR. » [Aram, l’un des administrateurs du foyer] 
- « Au commencement, un recueil trouvé lors d’un déménagement, à la mort de mes grand-parents : le récit d’une aventure extraordinaire, la création et le voyage d’un orphelinat de jeunes garçons arméniens, d’Istanbul à Vendôme, en France. Un orphelinat où a vécu mon grand- père... Arrivé de Turquie en France avec sa grand-mère en 1924, âgé de 3 ans, mon grand-père maternel, Dicran Devedjian, sera accueilli au Foyer Howard Karagheusian du Château de La Gaudinière, à La Ville-aux-Clercs. Au-delà d’un témoignage familial, d’un hommage, j’ai voulu transmettre cette histoire qui m’a bouleversé et fasciné. » [Xavier Kutalian]
L'auteur
- Xavier Kutalian découvre le théâtre en 2010 à travers les ateliers de Nadia Remita, qui lui propose les rôles de Gebrail dans Les Surfeurs de Xavier Durringer et celui de Pontagnac dans Le Dindon de Feydeau. 
- Après deux années d’initiation, Xavier Kutalian aborde le registre “moliéresque“ en stage de perfectionnement au Cours Cochet-Delavène. Il devient auteur et metteur en scène tout en jouant le répertoire classique. 
- En 2022, il rejoint la Compagnie Quoi qu’on die pour monter, et travaille au Théâtre de l’Épée de bois (Cartoucherie de Vincennes). 
 
 
 
 
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