Le Chien – Les contes du chat perché

Sois fort et sache dire non
De
Marcel Aymé ( adaptation par Véronique Vella et Raphaëlle Saudinos)
Adaptation par Véronique Vella et Raphaëlle Saudinos
DUREE : 1H

Mise en scène
Véronique Vella et Raphaëlle Saudinos
Avec
Véronique Vella, Thierry Hancisse, Sylvia Bergé, Florence Viala, Elsa Lepoivre, Nicolas Lormeau, Yoann Gasiorowski, Jean Chevalier et la voix de Michel Vuillermoz
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Studio de la Comédie Française
99 rue de Rivoli
75001
Paris
Du 23 mars au 7 mai à 18H30

Thème

  • Delphine et Marinette ont grandi, les voilà au seuil de l’adolescence, lorsque l’innocence prend fin et  l’ouverture sur le monde et ses choix se fait jour : leur interprétation déjantée de « Malborough s’en-va-t-en guerre » en témoigne.
  • Mais voici qu’un jour, un pauvre chien aveugle se présente sur leur chemin, de retour du marché. Errant, pouilleux et sale, les parents ne veulent pas le garder, mais les deux enfants découvrent que la cécité du chien vient de ce qu’il a pris en charge le mal de son maître, afin que celui-ci recouvre la vue et prenne la poudre d’escampette, abandonnant son plus fidèle compagnon.
  • La générosité et la bonté du chien les touchent, et la famille finit vite par accueillir l’excellent animal, qui va faire rayonner la joie dans la ferme. Le chat de la maison, d’abord jaloux du nouveau venu, s’en fait un ami, et il entend à son tour se montrer aussi bon que lui. Mais le prix du sacrifice consenti est lourd à payer : comment va-t-il l’assumer ?

Points forts

  • La force d’un fable pleine de leçons de vie et dignité, et jalonnée de cas de conscience. La plupart de ces derniers renvoient à la question du consentement, de la volonté et de la force dire non, des plus petites aux plus grandes choses. En effet, l’on sort souvent de la maison, et les deux petites filles sont confrontées au monde extérieur et à la complexité de leur environnement, qui contraste avec la relative simplicité de la vie dans la ferme, c’est-à-dire sa “ zone de confort“.
  • L’interprétation très sensible de Nicolas Lormeau et de Jean Chevalier, qui ajoutent une touche de cocasserie, et la jubilation de la troupe aux frémissements des jeunes spectateurs font plaisir à voir. 
  • L’adaptation de Raphaëlle Saudinos et Véronique Vella introduit subtilement les thématiques du conte, tout particulièrement via le personnage du chat. Les conceptrices du spectacle  ont scrupuleusement respecté la forme écrite : pas une ligne du texte original n’est changée, et nous passons du récit aux dialogues avec une étonnante fluidité.
  • Les quelques couplets chantés additionnels insufflent au texte un supplément d’âme quand la limite de la narration se présente, et ils donnent la couleur de la pensée.

Quelques réserves

Il faudrait être singulièrement chichiteux pour en trouver…

Encore un mot...

  • Qu’accepte t’on de subir quand on dit « non » ? Où se situent et en quoi consistent notre liberté et notre intégrité ? 
  • Grandir est un chemin d’apprentissages et de leçons successives, et les jeunes spectateurs - sans didactisme ni morale excessives - sont confrontés à des choix relativement simples qui le leur font réaliser. 
  • Un régal pour petits et grands dont il serait dommage de vous et de les priver.

Une phrase

«  Apprends à dire “non“, et tu sauras dire “oui“. »

L'auteur

  • Marcel Aymé (1902-1967) est le benjamin de six enfants. À la mort de sa mère, en 1904, il est confié avec sa plus jeune sœur Suzanne à ses grands-parents maternels, paysans dans le Jura. C’est là que Marcel Aymé découvre ce monde rural qui inspirera nombre de ses romans de campagne et de ses contes.
  •  Dès 1926, il publie Brûlebois, son premier roman, un succès qui lui ouvre les portes de Gallimard. Deux livres plus tard, en 1929, il obtient le prix Renaudot pour La Table- aux-Crevés. • En 1933, il accède à la célébrité avec La Jument verte, et suscite les premières critiques. La même année, Pierre Chenal adapte La Rue sans nom au cinéma. C’est le début d’une longue série de films et téléfilms inspirés de ses œuvres (plus d’une trentaine), dont le nombre augmente chaque année, le plus connu étant sans conteste La Traversée de Paris, réalisé par Claude Autant-Lara en 1956. 
  • Les premiers Contes du chat perché entre 1934 et 1939, confirment sa place dans le monde littéraire de l’entre-deux-guerres. Pendant l’Occupation, la plupart de ses œuvres paraissent en feuilletons dans les journaux : des nouvelles (Le Passe-muraille), un recueil (Les Contes du chat perché), ou encore des romans (La Belle Image, Travelingue, La Vouivre). 
  • Marcel Aymé poursuit également sa carrière de dialoguiste de cinéma avec le metteur en scène Louis Daquin (Nous les gosses, Madame et le Mort, Le Voyageur de la Toussaint). Après la guerre sortent Le Chemin des écoliers (1946), Uranus (1948), ainsi que deux recueils de nouvelles. En 1948, Georges Douking met en scène Lucienne et le Boucher – pièce de 1932 – au Théâtre du Vieux-Colombier. Suivront Clérambard (1950), La Tête des autres (1952), Les Quatre Vérités (1954) ou encore Les Oiseaux de lune (1955).

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