Le songe d’une nuit d’été

Un songe peut en cacher un autre…
De
William Shakespeare
Durée : 1h50
Mise en scène
Emmanuel Demarcy-Mota
Avec
Elodie Bouchez, Sabrina Ouazani, Jauris Casanova, Jacky Toto, Valérie Dashwood, Philippe Demarle, Edouard Eftimakis, Ilona Astoul, Mélissa Polonie, Gérard Maillet, Sandra Faure, Gaëlle Guillou, Ludovic Parfait Goma, Stéphane Krähenbühl, Marie-France Alva
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre de la Ville
Théâtre de la Ville Place Colette,
75004
Paris
01 42 74 22 77
Du 16 janvier au 11 février 2024. Séances à 20h30

Thème

  • L’action commence à Athènes, où règne la reine Thésée, amoureuse du jeune Hyppolyte. Ils doivent bientôt s’épouser, et l’on apprend que tout se qui va se dérouler doit préluder à cette cérémonie. 
  • Mais déjà une dissension se présente : Egée, le père d’Hermia, destine sa fille à Démétrius, qu’elle n’aime pas, alors qu’elle aime Lysandre. Thésée l’oblige à obéir à son père. Rendez-vous à la nouvelle lune. 
  • De son côté, Démétrius est aimé par Héléna qu’il n’aime pas, puisqu’il aime Hermia. Dans la forêt avoisinante, Obéron, roi des fées, se dispute avec Titania, sa femme, au sujet de leurs nombreuses conquêtes passées et présentes. 
  • Dès lors, la pièce se distribue en trois groupes différents de personnages, qui vont alterner jusqu’à leur réunion finale. Tout ce petit monde finit par se retrouver dans la forêt, où les sortilèges d’Obéron, aidé par le lutin Puck, vont semer la confusion au cours d’une nuit dont personne ne saura vraiment si elle est un rêve, un jeu ou un fantasme. Un songe peut-être ?

Points forts

  • Ce spectacle est réjouissant de bout en bout, et si l’intrigue peut paraître parfois difficile à suivre, c’est qu’elle l’est ! La grande réussite de ce Songe d’une nuit d’été est qu’ici, sa complexité non seulement ne nuit pas à l’attention du spectateur, mais est nourrie à la fois par les envolées poétiques et baroques du texte et par une mise en scène qui restitue admirablement la grande magie shakespearienne. 
  • Dès l’ouverture, Shakespeare lui-même introduit l’opacité et le mystère. Du coup, au lieu de chercher à suivre des fils multiples qui parfois se perdent et se retrouvent ailleurs, on est transporté dans un monde où la nuit est fertile, en événements et en personnages, en fées en lutins, en histoires d’amour tragiques ou heureuses, en un mot dans un monde dans lequel nous ne savons pas nous-mêmes si nous rêvons ou si nous sommes éveillés. 
  • La mise en scène sert magnifiquement le propos de Shakespeare, propos métaphysique autant que poétique, quant à la vanité de notre vie et la fragilité de notre condition humaine. Propos qui nous rappelle que le monde est un théâtre et que « tous, hommes et femmes, n’en sont que des acteurs ». 
  • La scénographie, les jeux de lumière, les déplacements des comédiens emportent le spectateur dans une songerie qui recèle tous les mystères d’une nuit de mai : la magie amoureuse, les métamorphoses de l’être, le renouvellement cyclique, mystérieux des forces de la nature. Et à l’issue de la représentation, on se le demande : à quoi avons-nous assisté ? Rêve ou réalité ? La pièce est-elle entièrement un songe ? Ou bien plutôt n’évoque t’elle pas l’aube d’un nouveau monde ?
  • Une mention spéciale pour Elodie Bouchez, magnifique et convaincante dans le rôle d’Helena, et il faut également signaler le bonheur tout matériel d’être dans cette nouvelle salle, confortable, bien pensée, avec ses multiples travées, sa grande jauge et son imposant plateau !

Quelques réserves

A vrai dire, aucune.

Encore un mot...

  • Le propos de la pièce est tenu dans un temps historique troublé dont un autre grand dramaturge, espagnol celui-là, Calderon, se fait l’écho à peine trente ans plus tard, avec sa pièce La vie est un songe.

Une phrase

« Si nous, les ombres que nous sommes,
Vous avons un peu outragés,
Dites-vous, pour tout arranger,
Que vous venez de faire un somme
Avec des rêves partagés… »

L'auteur

  • William Shakespeare est un dramaturge, poète et acteur anglais baptisé le 26 avril 1564 à Stratford-upon-Avon, et mort le 23 avril 1616 dans la même ville. Surnommé « le Barde d'Avon », « le Barde immortel » ou simplement « le Barde », il est considéré comme l'un des plus grands poètes et dramaturges de langue anglaise. 
  • C’est entre 1594 et 1595 que Shakespeare écrit Le Songe d’une nuit d’été. Du fait de l’énorme demande de nouvelles pièces de divertissement à l’époque élisabéthaine, il est très probable que la pièce ait été jouée dans la foulée de son écriture. 
  • Shakespeare est alors un acteur et un auteur en vue, admiré et jalousé, véritable entrepreneur de spectacles, dont l’oeuvre comprend aussi bien des pièces historiques que des tragédies ou des comédies, et dont la troupe est soutenue par Lord Chamberlain, ministre responsable des divertissements royaux. 
  • En 1603, Shakespeare devient locataire du Théâtre du Globe, le plus prestigieux de Londres, avant de se retirer en 1611 à Stratford-upon-Avon, où il meurt cinq ans plus tard. 
  • Son œuvre, traduite dans de nombreuses langues, se compose de 39 pièces, 154 sonnets et quelques poèmes supplémentaires, dont certains ne lui sont pas attribués de manière certaine.

Commentaires

julie
mer 07/02/2024 - 12:45

magnifique

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