Notes de Départs

Un voyage en musiques, en textes et en images
Mise en espace : Carolina Pecheny
Création lumière Alireza Kishipour
Durée: 1h 15
Avec
le trio Degré 41 : Vadim Sher (piano), Dimitri Artemenko (violon) et Yuri Shraibman (clarinette/ sax)
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre de Poche- Montparnasse
75 boulevard du Montparnasse
75006
Paris
01 45 44 50 21
Du 1er avril au 27 mai 2024. Tous les lundis à 19h.

Thème

  • C’est une histoire de faux départs et de vraies rencontres entre un duo de musiciens, originaires d’ Estonie, vieux complices depuis toujours, le pianiste Vadim Sher et le violoniste Dimitri Artemenko, qui décident d’ adopter un troisième larron, le clarinettiste Yuri Shraibman, né en Ukraine. 

  • Début d’ un voyage à trois, entre rêveries et secousses du réel, tapissées de musiques slaves, tsiganes, balkaniques ou caucasiennes. Chaque étape est ponctuée par des textes choisis chez les grands auteurs: Baudelaire, Kafka, Pélévine, Tchekhov…Humour, gravité, mélancolie, en boucle nous revient la fameuse question de Lénine : « Que faire ? » 

  • Eh bien partir, pardi ! Ou alors ne pas partir, même si l’herbe paraît toujours plus verte ailleurs. Un choix qui engage le plus profond de notre être. Départ forcé ou inattendu, départ physique ou philosophique, ce qui compte, c’ est l’ état émotionnel dans lequel le voyage nous plonge. 

  • De temps en temps, au fil des mélodies, quelques images vidéo recréent une forme de temporalité saisissante : le décompte avant un décollage d’ une fusée (Tiens ! Voici le visage souriant de Gagarine), où alors un train dans les Carpates et là, de jeunes paysans qui dansent avec allégresse. 

Points forts

  • Une narration musicale, précise, rigoureuse, et qui ne souffre aucun temps mort. 

  • Au détour d’un texte, quelques mots prononcés en russe, comme pour souligner la musicalité profonde de cette langue. 

  • Un spectacle bien rôdé et l’impression que ces trois musiciens ont toujours joué ensemble. 

Quelques réserves

Aucune, ce voyage léger et profond sonde « l’âme russe. »

Encore un mot...

  • Étudiant en musicologie, Vadim Sher prenait souvent le train qui le conduisait de Tallin à Leningrad : 10 heures de trajet pour parcourir 350 km ! Il nous confie que « le nez collé sur la vitre, mes pensées divaguaient et dans ma tête, j’écrivais déjà des musiques que l’ on retrouve dans le spectacle. »

  • J’ai expérimenté une coutume russe dont parle Vadim Sher au début de ce spectacle : avant de quitter une maison, votre hôte vous demande de vous asseoir en silence sur le sol ou sur vos valises. Vous abandonnez un lieu, des amis, des amours, alors  méditez un moment : partir ou ne pas partir ?

Une phrase

« Au portail, il m'arrêtait et me demandait : “Où va Monsieur ?“
- Je n’en sais rien, loin d’ici seulement ! Loin d’ ici et toujours loin d’ ici, seule façon d’ atteindre mon but.
- Tu connais donc ton but?
- Oui, puisque je te l’ ai dit : très très loin d’ici, voilà mon but. » 

Kafka. 

L'auteur

  • Pianiste et compositeur, Vadim Sher dirige la compagnie des Musards. Son activité est centrée sur la production et la diffusion de concerts, ciné- concerts et spectacles musicaux. • Ces spectacles portent l’empreinte des traditions musicales d’Europe de l’Est.

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