Proust en clair

La langue flamboyante
De
Jacques Mougenot
Durée : 1h15
Mise en scène
Jacques Mougenot
Avec
Stefan Zweig, Paul Morand, Jean Cocteau, Marcel Proust, Jacques Mougenot
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre Essaion
6, rue Pierre au Lard
75004
Paris
01.42.78.46.42
Jusqu’au 25 janvier 2026. Le dimanche à 18H

Thème

  • Le spectacle commence tambour battant par la géniale biographie de Stéphane Zweig, puis, après deux témoignages étincelant est drôle, celles de Paul Morand et Jean Cocteau.

  • Le comédien dira trois larges extraits d’A la recherche du temps perdu (de « longtemps je me suis couché de bonne heure » à sa fameuse «petite madeleine »).

  • Chemin faisant, Jacques Mougenot convoque les témoins de son temps, qui relatent leur rencontre avec Marcel Proust. 

Points forts

  • L’exceptionnelle maestria de conteur de Jacques Mougenot : une table , un fauteuil, un livre, et voilà que le “diseur“ s’anime et nous livre le portrait que Stefan Zweig fit de Marcel Proust. Il y a non seulement du brio et de l’excellence dans le phrasé de l’interprète mais il sait nous rendre simple et accessible cette langue drue, fournie, faite d’appositions et de virgules permanentes pour peindre le plus petit détail de ce que Proust voit et raconte de ce qui l’entoure.

  • On est happé immédiatement à la fois par la solennité du propos (l’écrivain est impressionnant) et par la simplicité du vocabulaire. Quel plaisir d’entendre une langue riche et travaillée qui donne l’envie soudaine de se pencher ou de tomber dans l’univers de Marcel Proust ! 

  • S’installe une écoute quasi religieuse de tous ces mots tissés sur la toile d’une fresque littéraire qui marqua le temps et le monde de l’écriture. On a perdu l’habitude d’être en totale écoute, et si l’exercice peut paraître fastidieux au début, on se surprend à se plonger dans le miel de l’agencement des mots et des phrases.

Quelques réserves

  • Il s’agit d’un spectacle exigeant.

Encore un mot...

  • Tout à a fois dolente et spirituelle, cynique ou futile, drôle surtout, la promenade est belle en compagnie de Jacques et Marcel dans la forêt des mots échappés des pages de l’œuvre foisonnante. 

  • On redécouvre avec bonheur des morceaux d’anthologie d’A la recherche du temps perdu,  et l’on se dit quand résonne le dernier mot … “ Tiens, et si je (re)lisais Proust ?“. Aussi bien, Proust en clair ou Proust pour les nuls, c’est toujours Proust, et on en sort conquis.

Une phrase

  • « … La phrase ne faisait que commencer, elle ne devait pas finir avant le milieu de la nuit. »

  • « Marcel Proust par des notes, des remarques, de sommaires esquisses consignes chaque soir ce que le Tout-Paris a de vain, de superficiel pour, peut-être, un jour faire entrer l’éphémère dans la durée. »

  • « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : “je m’endors“ et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait… »

L'auteur

  • Ce florilège de texte d’auteurs renvoie aux nombreuses biographies de Marcel Proust déjà publiées, dont on se saurait trop vous recommander la lecture, ainsi que le magnifique Proust, roman familial de Laure Murat (2023).

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