Robinson

Conte revisité par un comédien inspiré
De
Daniel Defoe (adapté par Erwan Creignou)
Durée : 1 heure 10
Mise en scène
Erwan Creignou
Avec
Erwan Creignou)
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Théâtre Le Lucernaire
53, rue Notre-Dame des Champs
75006
Paris
01 45 44 57 34
Jusqu’au 2 novembre 2025. du mercredi au samedi à 19 heures, le dimanche à 15 heures 30

Thème

  • Nous sommes dans la nuit du 25 septembre 1659, et une tempête épouvantable fait rage, au point qu’un marin prénommé Robinson réalise que lutter contre les éléments ne sert plus à rien. 

  • Dans un grand fracas, il voit sa dernière heure arriver sur un navire en perdition. Lorsqu’il reprend conscience, miracle, il est en vie mais tout seul, sur ce qui ressemble à une île verdoyante et décide d’organiser sa survie au plus vite. 

  • Mais comment meubler une telle solitude au quotidien sans sombrer dans la folie ?

Points forts

  • La mise en scène est ingénieuse. La façon de mimer la tempête et les vents qui détruisent le bateau est très réussie. L’île est plaisante, remplie de verdure, de fleurs et de plantes. Le décor est serein.

  • Le comédien donne priorité à l’imaginaire, et le récit qu’il nous livre donne libre cours aux rêves (et il en faut dans une situation pareille !) et à l’interprétation de chacun. N’oublions pas qu’il s’agit d’un conte, avec sa kyrielle d’improbabilités mais aussi d’inventions et l’ensemble a beaucoup de charme. 

  • Vendredi a tout-à-coup changé d’allure. En effet, ce n’est plus un sauvage domestiqué mais un indien policé qui parle anglais et qui échange son savoir avec celui de Robinson : « Je t’apprends la pêche, tu m’apprends la cuisine. » Vendredi décide de se construire sa cahute pour ne pas cohabiter avec Robinson. Il recherche une certaine liberté et se considère comme l’égal de Robinson, non un subalterne. C’est assez moderne pour l’époque, ces revendications sociales !

Quelques réserves

  • Le spectacle est un poil trop long.

Encore un mot...

  • Ce conte est une belle réussite grâce au comédien qui est à la fois adaptateur, metteur en scène et interprète de cette fable. Pour lutter contre la folie de la solitude, ce dernier s’invente mille occupations, dont un calendrier à tenir pour garder en mémoire les jours qui passent. Il se rapproche au plus près de la normalité pour garder les pieds sur terre. C’est poétique, imaginatif et bien agréable à regarder. 

  • Ce personnage qui s’émerveille comme un enfant devant une nature à l’éveil et les corolles de fleurs qui s’ouvrent a gagné son pari : Erwan Creignou mérite amplement le déplacement, et les spectateurs ne s’y sont pas trompés puisque le théâtre affichait complet !

Une phrase

  • « Je suis orphelin de l’humanité. »

  • Et lorsqu’il sème ses graines pour faire du pain et s’occupe de ses chèvres pour obtenir du lait : « Je passe du stade de chasseur cueilleur à celui d’agriculteur éleveur »  (alors que nous sommes en 1659…)

L'auteur

  • Passionné par le théâtre dès son plus jeune âge, Erwan Creignou (né en 1967 à Lausanne) commence par obtenir un diplôme d’architecte-dessinateur avant d’intégrer le cours Simon, où il obtiendra le premier prix. 

  • Il joue ensuite avec Michel Blanc dans Le marchand de Venise, interprète bon nombre de pièces à Avignon et en tournée, et joue également pour la télévision. 

  • Depuis vingt ans, il dirige une école danse et théâtre à Paris, Les Ateliers Francoeur. Erwan Creignou présente Robinson cette année, et il est à l’affiche de Mission Florimont au Théâtre Rive Gauche.

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