
Et toute la vie devant nous
Publication en août 2025
314 pages
22€
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Thème
Un échange épistolaire entre deux des trois protagonistes de cette histoire nous retrace quarante années de liens plus forts que l’amitié et nous permet d’avoir ainsi deux points de vue échangés à haute voix sur toutes les situations rencontrées pendant ces quarante années avec leurs secrets et leurs non-dits. Chacun raconte ses propres souvenirs, qui traversent les âges, les époques. Les sentiments se mêlent, se défont. Un drame survient qui les marquera profondément. L’amour est présent à toutes les pages.
Points forts
On retrouve avec bonheur les enfances en banlieue habituelles chez Olivier Adam, son talent pour nous décrire les émotions, les sentiments, les ambiguïtés de chaque être humain, la traversée des époques. Il nous fait revivre par son écriture sobre et concrète, les affres de l’adolescence, les difficultés de commencement de l’âge adulte, la nostalgie du temps qui passe, la mélancolie de l’enfance, le mal de vivre et les entrelacements des sentiments amoureux …
Quelques réserves
Aucune réserve pour ce beau roman qui aurait pu s’intituler « Les Inséparables » : c’est ainsi que se surnommaient les membres du trio d’amis que l’on suit depuis leur enfance jusqu’à l’âge adulte. Leurs joies, leur drame, leurs secrets qui au fil des années ont tissé des liens très forts entre eux.
Encore un mot...
L’adaptation en film de ce roman s’impose. Les images sont là, les personnages sont chauds, vivants, intéressants, tourmentés.
Une phrase
« Nous avions dix-sept ans. C’était en 1992. Cette année est gravée à jamais dans ma mémoire. Tant de choses s’étaient produites. Tant avait été dévoilé. Alex, puis toi. Et moi dans tout ça ? C’était quoi ma blessure ? Mon drame fondateur ? Moi qui m‘habillais tout en noir, portais le deuil, sans savoir de qui ou de quoi. Moi qui n’écoutais que des chansons tristes, et en écrivais de plus tristes encore. Moi qui n’avalais plus rien et dont les dents se nécrosaient en silence. Moi qui me prenais pour Glenn Gould sur mon Clavinova, massacrant les préludes et fugues de Bach, le ventre vide et les joues creuses. Moi qui trimballais partout mes grands airs sinistres. Cachais-je un secret dont j’ignorais moi-même la teneur ? Ou bien tout ceci n’était-il qu’une posture ? Une façon de « faire mon intéressant » comme le suggérait mes parents sur le ton de la moquerie. De revêtir un costume en espérant qu’il finisse par devenir ma propre peau. Avec le recul, il me semble qu’à cette époque je ne savais pas vraiment qui j’étais. Je me sentais comme une écorce vide, une enveloppe dénuée de substance. Il m’a bien fallu inventer quelque chose. C’est tout. » Page 116
L'auteur
Olivier Adam est né le 12 juillet 1974 à Paris. Il fait des études de gestion à Dauphine où il rencontre sa future compagne Karine Reysset et mère de ses enfants, écrivaine elle aussi. Son premier roman, Je vais bien, ne t'en fais pas, (Le Dilettante, 2000) obtient la reconnaissance de la critique Sons; son troisième roman, Poids léger, (Editions de l’Olivier, 2002), a été adapté au cinéma en 2004.
En parallèle, il écrit des ouvrages pour la jeunesse, et anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire. En 2004, il obtient le prix Goncourt de la nouvelle pour son recueil Passer l'hiver (Editions de l’Olivier).
Il fait partie en 2005 et 2007 de la dernière sélection du Prix Goncourt pour Falaises puis À l'abri de rien (Prix France télévisions), et, en 2010, pour Le Cœur régulier, de la deuxième sélection du Prix Goncourt. Entre-temps, son roman Des vents contraires a été couronné par le prix RTL-Lire. Ces quatre romans ont été publiés aux Editions de l’Olivier.
En 2012 paraît alors son roman Les Lisières (Flammarion, Prix des libraires de Nancy-Le Point) qui reçoit un très grand succès critique et public.
Il est nommé chevalier des arts et des lettres en 2013
Depuis et à un rythme d’environ tous les ans il publie un roman qui à chaque fois remporte un grand succès, et il remporte de nombreux prix littéraires
Également scénariste, il a participé à l'écriture de plusieurs films et à plusieurs adaptations de ses romans.
A lire sur Culture-Tops quelques chroniques des derniers romans d’Olivier Adam :
- Mon coeur est en cendres
- Il ne se passe jamais rien ici
- Une partie de Badminton
- Chanson de la ville silencieuse
- Tout peut s’oublier
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