Comment je suis devenu stupide

Ce n’est pas le tout d’être intelligent, encore faut-il réussir à devenir stupide…
De
D’après le roman de Martin Page
Durée : 1h15
Mise en scène
Grégory Baud
Avec
Thomas Cauchon, Mylène Crouzilles, Nicolas Délié, Benoît Gourley
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Le Funambule Montmartre
53, rue des Saules
75018
Paris
01 42 23 88 83

Thème

  • Comment je suis devenu stupide est une réflexion sur la part d’intelligence et de stupidité qui motive nos actes et les conséquences qui en découlent. Tout d’abord un livre, paru en 2001 aux éditions Le Dilettante, et dont le texte, adapté pour la scène par son auteur, est maintenant une pièce de théâtre.

  • L’auteur, Antoine, éprouve un sentiment de mal-être. Bien qu’il soit supérieurement intelligent, cultivé et super-diplômé, il a du mal à exister et à se fondre dans  ce monde qu’il ne comprend pas.

  • Pour mener une vie normale, il s’essaie à l’alcoolisme, aux antidépresseurs ou au suicide…

  • Mais l’intelligence n’aide pas… La stupidité non plus !

Points forts

  • Le roman était absurde, et la pièce perpétue le sentiment de folie douce qui ne nous quitte pas pendant une heure et quart. On retrouve ce mélange d’ironie, de cynisme et de drôlerie sarcastique qui ont fait le succès du livre.

  • La troupe des Souffleurs d’histoire résiste à la tentation du seul en scène, qui délivrerait d’une voix unique le texte du récit, pour nous proposer un spectacle collectif qui donne ampleur et relief à cette judicieuse adaptation de l’ouvrage.

  • Le dédoublement de la parole, portée par trois comédiens et une comédienne, donne au spectacle un belle dynamique collective, et emporte le spectateur dans un tourbillon de mots, d’idées, de réflexions qui le tient en haleine.

  • Le livre avait un côté jubilatoire et plein de fantaisie face aux dérèglements de notre société et la place que chacun de nous cherche, la pièce l’amplifie en lui donnant vie.

Quelques réserves

  • Pas de réserve particulière, si ce n’est peut-être, que le texte aurait pu mériter plus de moyens pour une production plus ambitieuse.

Encore un mot...

  • Depuis 25 ans Martin Page trace une route originale dans le paysage littéraire français. On comprendra à la lecture des quelques éléments biographiques ci-dessous que l’auteur a projeté dans son premier opus beaucoup de lui, de ses fantasmes, ses interrogations. 

Une phrase

  • « Nous ne choisissons pas de vivre, nous ne choisissons pas notre langue, notre pays, notre époque, nos goûts, nous ne choisissons pas notre vie. La seule liberté, c'est la mort ; être libre, c'est mourir. »

  • « Il serait alcoolique, c'est à dire quelqu'un qui a une maladie socialement reconnue. On plaint les alcooliques, on les soigne, ils ont une considération médicale, humaine. Alors que personne ne songe à plaindre les gens intelligents. »

  • « Il y a le même pourcentage de gens intelligents chez les profs d'histoire et les marins-pêcheurs bretons, chez les écrivains et les dactylos. »

L'auteur

  • Martin Page, non-binaire et né en 1975, est écrivain, illustrateur et éditeur. Il étudie de multiples disciplines – droit, sociologie, psychologie, philosophie, histoire de l’art, sociologie, anthropologie, linguistique – tout en exerçant différents métiers comme gardien de nuit, homme de ménage ou surveillant en internat.

  • M. Page créée avec l’autrice Coline Pierré une micro-maison d’édition associative, Monstrograph, pour publier des textes originaux, projets collectifs et des rééditions.

  • Son œuvre se compose principalement de romans, mais aussi de poésies, d’essais, de nouvelles, de BD et de livres pour la jeunesse. Il écrit également sous le pseudonyme de Pit Agarmen (anagramme de Martin Page).

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