Tous mes rêves partent de la gare d’Austerlitz
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Thème
Cinq femmes, Barbara, Lily, Zélie, Marylou et Rosa, se retrouvent à la bibliothèque le soir de Noël et partagent leurs histoires, leurs troubles, leurs fantasmes. Sans filtre, mais avec audace et spontanéité.
L’arrivée d’une sixième femme, Frida, vient bouleverser cet équilibre fragile savamment mis en place. Elle refuse tout d’abord de rentrer dans le jeu, avant de comprendre et d’accepter que pour survivre, elles doivent se réinventer, individuellement et collectivement, créer, imaginer, fantasmer de toutes les façons possibles.
Tous mes rêves partent de Gare d'Austerlitz, c'est l'histoire de ces six femmes liées par leur enfermement, qui vont se réunir pour un jeu déroutant. Jouer à être libres. C'est ici qu'elles font preuve d'audace et de spontanéité. Où ? Ici, ce soir de Noël. Dans cette pièce, jouer est une nécessité vitale pour survivre et ne pas sombrer.
Points forts
Le texte de Mohamed Kacimi mêle intelligence et sensibilité. Il nous fait progressivement comprendre le contexte dans lequel évoluent ces femmes. Tour à tour violent, tendre, drôle, endiablé, le spectacle nous plonge dans le quotidien, les rêves et les souffrances de ces six femmes qui partagent un même destin avec humanité et humour
La mise en scène d’Albane Marconnet est inventive et sans concession. Elle permet à ses interprètes de s’approprier ce texte qui fait constamment le grand écart entre souffrances et espoirs, enfermement et liberté.
Félicitons enfin les six jeunes comédiennes, dont certaines issues du cours Florent, qui témoignent, comme l’écrivait Corneille qu’en théâtre comme dans la vie, « aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. » Avec un talent que l’on sent accompagné d’un travail méticuleux et d’une grande exigence envers leur art, elles épousent leurs personnages avec une magnifique intensité.
Quelques réserves
- Un jeu qui monte parfois dans les tours, tentation et privilège de la jeunesse sans doute !
Encore un mot...
Ce très beau texte était également en septembre à l’affiche au théâtre Darius Milhaud – avec une autre compagnie, preuve de sa résonnance particulière avec notre époque qui nous appelle à rêver et à créer pour survivre.
- Ici, jouer est une nécessité vitale pour survivre et ne pas sombrer.
Une phrase
BARBARA : « Écoute-moi bien Frida, si tu tiens vraiment à sauver ta peau ici, si tu veux sortir vivante d'ici, t'as intérêt à jouer, à jouer tout le temps, comme nous. Nous jouons tout le temps. On joue.
MARYLOU : À être libres.
ZÉLIE : A être amoureuses.
ROSA : À être rassasiées.
LILY : À être joyeuses.
BARBARA : On joue à ne pas être là. Des fois c'est pas facile, c'est vrai. Mais on y arrive. »
L'auteur
Mohamed Kacimi (Muḥammad Qāsimī, en forme internationale système ISO) est un écrivain et dramaturge né en 1955 en Algérie. Il est l’auteur de romans, publications et documentaires et d’une quinzaine de pièces de théâtre.
Il anime également de nombreux ateliers associatifs, tel que l’Association Ecritures du Monde, qui a pour vocation de faire connaître les dramaturgies étrangères émergentes.
- Il a reçu en 2005 le Prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques de la francophonie.
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