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LES PRIX ? ON RESUME... DU MOINS ON ESSAIE !

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Plusieurs de nos chroniques sont consacrées aux prix littéraires décernés cet automne :

Prix Femina à Clara Dupont-Monod pour S'adapter. Notre chroniqueur Bertrand Devevey  résume ainsi son appréciation :  "Sur le fond et sur la forme, ce roman est remarquable : trois trajectoires de vies - trois grands chapitres en échos -percutées par la naissance d'un enfant différent, trois regards sur le péril de se perdre et sur des chemins de résilience pour apprivoiser des blessures qui ne pourront jamais se refermer". Il lui a attribué 5 coeurs (recommandation réservée aux ouvrages d'exception).

Prix de Flore à Abel Quentin pour Le voyant d'Etampes. Notre chroniqueur Marie de Benoist l'a particulièrement apprécié en lui attribuant 5 coeurs  : "Dans ce tableau réjouissant de notre époque, Abel Quentin révèle un talent plutôt rare, celui d’évoquer des sujets graves sur un ton malicieux et piquant, qui fait mouche. En s’amusant des nouveaux « éveillés », c’est lui l’éveilleur des consciences sur les ruptures idéologiques d’aujourd’hui et leur folle diffusion ! Ce roman intelligent, brillant et audacieux, dans lequel transparaît son amour de la littérature au cœur de l’intrigue, mériterait un prix". (Le voeu de Marie de Benoist est réalisé !)

Prix Goncourt à Mohamed Mbougar Sarr pour La plus secrète mémoire des hommes.

Sur ce roman labyrinthique, notre chroniqueur Bertrand Devevey a émis quelques réserves (c'est le privilège de la totale liberté des chroniqueurs de Culture Tops)  : "Encensé par la critique, La plus secrète mémoire des hommes est un roman qui m'a paru inégal dans le fil de son déroulement, incontestablement bien, voire très bien écrit (un plaisir qui ne se boude pas) et surprenant dans son thème. Pour autant, je ne passerai pas sous silence la déception de la fin, la rencontre avec quelques poncifs : amours dans toutes les combinaisons possibles, plaidoyer contre l'aliénation du colonialisme, massacres éthiques et transmission de la haine, démagogie des élites africaines, le questionnement sur le sens de l'œuvre de l'écrivain...". A vous de juger !

Prix Goncourt de la biographie à Pauline Dreyfus pour Paul Morand auquel notre chroniqueur Yann Kerlau avait décerné 5 coeurs (en mai dernier, bien avant que ce prix ne soit attribué) : "Le plus époustouflant de cette biographie tient à son rythme et à cette analyse profonde et nuancée de Pauline Dreyfus ne laissant de côté ni les travers de Morand ni les raisons de ses choix. Une qualité d’écriture et de pensée qui en fait un régal".

Prix du roman FNAC à Jean-Baptiste Del Amo pour Le fils de l'Homme, que notre chroniqueur Robert Haehnel a écouté en livre audio (7 h 1/2 d'écoute !) : "un roman qui légitimement mérite d’être qualifié d’extraordinaire … Un livre atypique, porté par un style à la fois minutieux et puissant formidablement évocateur".  L'un des visiteurs de notre site, en l'occurrence une visiteuse, a d'ailleurs laissé un commentaire élogieux où elle avoue être "époustouflée" par ce livre...

Prix Médicis à Christine Angot pour Le voyage dans l'Est : la chronique de Charles-Edouard Aubry relate, à mots mesurés, cette terrible histoire d'inceste qui devint un véritable esclavage : "Christine Angot se situe dans cette lignée d’auteurs qui font de leur vie le sujet de leur œuvre romanesque... Même si elle rejette ce terme d’autofiction, ses récits sont avant tout ceux d’une auteure dont la voix, sans concession, est unique dans le paysage littéraire actuel."

Et vous ? Si vous avez lu et apprécié (ou pas) l'un ou l'autre de ces titres, n'hésitez pas à écrire un commentaire à la suite de nos chroniques.