
Mer intérieure
Parution en mai 2025
228 pages
21 euros
Infos & réservation
Thème
En des chapitres précis l’auteur narre ses souvenirs marquants de la mer et du Havre, sa ville natale. Il est question de baignades, de coquillages, de fossiles, de pêche, de plongée.
Par ses confidences nous sommes amenés à suivre son enfance ; Ono-Dit-Biot nous fait le récit d’anecdotes savoureuses au sein de sa famille, au Havre.
Il nous entraîne aussi aux côtés de Monet, et aux côtés des pirates, des corsaires, des sirènes, des dauphins, des poulpes, des baleines, et autres nombreux acteurs de son récit. S’ensuit un recueil littéraire où s’animent à tour de rôle Poséidon, Okéanos, Ulysse, Némo, Acab… et les profondeurs des films Le Grand Bleu et Océans.
Ce livre est émaillé aussi d’extraits d’auteurs bien connus et aimés.
Points forts
Même s’il n’est pas - et ne peut être- exhaustif, le parcours de la littérature chère à l’auteur est agréable et instructif. Ono-Dit-Biot nous présente ce qui l’a interpellé : « sa mer intérieure ». Au-delà des récits notoires évoqués, nous trouvons quelques perles d’écriture comme Le Quart de Nikos Kavvadias, La jeune fille nue de Nikos Athanassiadis, ou même la suite de L’Odyssée.
Quelques réserves
On peut regretter un ton parfois professoral ou tranché, ainsi que quelques pointes inutiles non argumentées contre des auteurs comme La Fontaine, Stevenson, Melville et même « l’ermite » de l’Apocalypse, qu’il se garde de nommer.
Encore un mot...
Accompagner Ono-Dit-Biot dans son enfance et sa littérature choisie est une évasion familière qui nous ramène à nos propres souvenirs. Une complicité s’installe qui réveille notre imaginaire ; à la fin du livre nous avons envie de retrouver nos classiques de la mer. Notre appétit de lecture se renforce au fil des pages aux côtés des auteurs de l’auteur !
Une phrase
« Je tiens à préciser une dernière chose, tandis que j’écris ce texte en Grèce, sur cette île en forme d’hippocampe cachant une grotte où un ermite se fit dicter l’Apocalypse (c’est-à-dire la « révélation » - mais pour moi, la seule révélation, c’est que dès que j’aurai fini ce texte je marcherai vers la mer et y plongerai tout au fond) : ce texte n’aurait pas pu être écrit sans l’expérience de la plongée sous-marine qui a changé pour toujours ma relation à la mer. » page 15
« Il y a une chose qui frappe quand on lit Homère et quelques autres. Pour eux, la mer n’est jamais bleue. Elle est grise, violette, ou carrément noire quand elle n’est pas « vineuse ». Pas très engageant. Il est vrai que la culture du plaisir de l’eau, celle que nous associons à la baignade ou à la marche pieds nus sur la plage, émus par nos traces sur le sable effacées par les vagues, n’apparaîtra que plus tard avec les Romains, grands amateurs de villas en bord de mer. On est quand même très étonnés que les Grecs n’aient pu voir dans celle- ci qu’une étendue menaçante au point de lui associer ces épithètes obscures et surtout, pour la représenter, ce dieu aigri et menaçant… » page 85
L'auteur
Christophe Ono-Dit-Biot, né au Havre en 1975, est agrégé de Lettres modernes. Il publie en 1995 Le journal de l’énervé, un journal quotidien sur internet. En 1996 il écrit son premier texte dans la revue NRV : Pour une fin de siècle plus énervée.
Il publie chez Plon : Désagrégé(e) (2000), Interdit à toute femme et à toute femelle (2002), Génération spontanée (2004 - prix de la Vocation), Birmane (2007 - Prix Interallié). Puis, chez Gallimard, Plonger (2013 - Grand prix de l’Académie française et Prix Renaudot des lycéens), Croire au merveilleux (2017), Trouver refuge (2022 - Prix Renaudot).
Et La Minute antique (Editions de l’Observatoire, 2020).
Directeur adjoint de la rédaction de l’hebdomadaire Le Point, Christophe Ono-Dit-Biot est responsable des pages « Culture ». Par ailleurs, il a réalisé des reportages en Afghanistan, en Birmanie et en Thaïlande pour Le Point.
Sur Culture-Tops :
Ajouter un commentaire